Golden Globes 2023 : l'expression de soi s'impose sur le tapis rouge

Dress code : "Venez comme vous êtes !". Non, ce n'est pas de l'inauguration d'un énième restaurant d'une grande enseigne de fast-food dont il est question mais bel et bien de la prestigieuse cérémonie des Golden Globes.

Le tout premier tapis rouge de l'année a montré que le chemin vers une mode plus personnelle et inclusive, dans la veine des changements observés ces derniers mois, était bien entamé, permettant (enfin) aux convives de faire rimer tenues de soirée, plaisir et confort. Un constat des plus encourageants accentué par la présence de rôles modèles, essentiellement des femmes, qui s'attellent à ouvrir la voie à davantage d'inclusivité, que ce soit en matière de morphologie, de genre ou d'âge.

Qui dit expression de soi ne dit pas forcément extravagance, les Golden Globes ayant bien évidemment fait la part belle aux grands classiques.

Volants, transparence, scintillances et autres plissés étaient a fortiori de la partie. Michelle Williams en Gucci, tout comme Salma Hayek et Jenna Ortega, Claire Danes en Giambattista Valli, Kaley Cuoco en Vera Wang, Margot Robbie en Chanel Haute Couture, Jessica Chastain en Oscar de la Renta, Viola Davis en Jason Wu, ont illuminé le tapis rouge dans des incontournables à la fois chic et glamour. Mais dans un certain confort, avec des matières souvent vaporeuses, et cela fait toute la différence.

D'autres ont pris le même chemin en misant sur l'expression de soi et en laissant les injonctions et autres diktats entourant la beauté et la mode dans leur imposant dressing.

Les actrices Dolly de Leon et Regina Hall se sont tout particulièrement distinguées dans des robes en cuir, la première en AZ Factory, la seconde en Monique Lhuillier, du plus bel effet, tout comme l'actrice britannique Emma D'Arcy, qui s'est démarquée dans un costume oversize tout en superposition, porté avec des talons vertigineux ou encore Megan Statler, qui a opté pour une longue robe fendue assortie à des gants longs et un mini-sac argenté.

Jamie Lee Curtis a fait sensation dans une sublime combinaison pantalon surmontée d'une cape entièrement confectionnée en dentelle signée Maison Valentino.

Laverne Cox a une fois encore fait l'unanimité dans une robe vintage de la collection printemps-été 2007 de John Galliano.

Et pour compléter ce magnifique panorama, Michaela Jae Rodriguez a foulé le tapis rouge dans une imposante robe satinée en forme de nœud signée Balmain alors que la réalisatrice Domee Shi a su combiner élégance et confort dans un costume rose Barbie associé à un pantalon cargo de la même couleur. Et que dire des actrices de la série "Abbott Elementary" (Quinta Brunson, Janelle James, Lisa Ann Walter et Sheryl Lee Ralph), incroyablement glamour dans des tenues pourtant très distinctes les unes des autres ?

Moins scrutés que leurs homologues féminins, les hommes font eux aussi leur révolution vestimentaire sur le tapis rouge. On ne peut pas le nier, le smoking version black & white était présent mais nombreux sont ceux qui ont tenté de le moderniser ou de sortir de ce classique que l'on associe constamment à l'élégance masculine. Résultat, plusieurs convives ont opté pour cet "incontournable" mais en faisant sauter cravate ou nœud pap' quand d'autres ont privilégié des modèles colorés.

Et puis, il y a ceux qui ouvrent la voie à une nouvelle ère pour la gent masculine en cassant les codes. C'est le cas de Jeremy Pope, qui a brillé dans un total look cuir, de l'influenceur canadien Josh Richards, qui a jeté son dévolu sur un costume décontracté à fines rayures dévoilant un crop top transparent ou encore de Billy Porter, qui a une fois de plus électrisé le tapis rouge dans un mi-costume mi-robe d'un rose vibrant. Autant de tenues qui prouvent que l'expression de soi et l'inclusivité ont (enfin) toute leur place sur le red carpet.