Cela fait plusieurs semaines que le gouvernement tente de s’accorder sur la réforme des pensions, l’un des chantiers les plus importants de la législature. Plusieurs sujets sont sur la table : accès à la pension minimum, pension à temps partiel, bonus pension, réduction des écarts entre hommes et femmes. Des points se sont ajoutés, dont l’accès à une retraite anticipée après 42 ans de carrière et, à la demande de certains partis, les régimes particuliers de retraite du personnel roulant de la SNCB et des militaires. Des décisions ont également déjà été prises, peu après la mise en place du gouvernement, en particulier la revalorisation de la pension minimum complète à 1715 euros bruts en 2024, soit 1630 euros nets.
Les points de blocage principaux demeurent les années de travail effectif nécessaires pour accéder à la pension minimum et la retraite anticipée et ce qu’il convient d’entendre par travail effectif, c’est-à-dire la question des périodes d’inactivité assimilées à du travail. Durant la semaine, le PS a déjà fait savoir qu’il pouvait vivre sans accord au nom du principe : mieux vaut pas d’accord qu’un mauvais accord.
Interrogée jeudi à la Chambre, la ministre des Pensions, Karine Lalieux (PS), a dit sa détermination. "Si cela me vaut d’être la nouvelle Madame Non parce que je défends ces droits acquis des travailleurs, je porterai ce surnom avec grande fierté", a-t-elle déclaré.