L'ancien joueur de la Juventus Fabrizio Ravanelli était présent à Namur lundi soir en qualité d’orateur pour la 5e conférence de la CEFF, la Communauté des entraîneurs francophones. Pendant plus d'une heure, l’ex-buteur de la Squadra azzurra a exposé sa vision du 4-3-3 aux 300 entraîneurs présents.
Le lauréat de la Ligue des Champions 1996 a partagé son expérience du haut niveau face à un auditoire captivé par son récit et ses anecdotes.
Avec des punchlines en guise de conseils pour les coaches "ce sont les joueurs qui font gagner les matches, pas la tactique… Les entraîneurs doivent montrer l’exemple, être irréprochables et charismatiques" ou de mise en garde pour les acteurs du ballon rond "les grands joueurs sont humbles et méchants (affamés) sur le terrain. Seul les joueurs médiocres sont présomptueux ! "
Tiré à quatre épingles, "Penna bianca" (plume blanche) comme il était surnommé pour sa chevelure argentée, s’est aussi livré avec beaucoup de pudeur, de classe et d’humilité abordant son histoire personnelle difficile. Lui qui est issu d’un milieu modeste : "Mes parents n’avaient pas les moyens de m’acheter des chaussures de football… J’allais aux entraînements en faisant du stop". Le sens de la famille et du travail comme vertus principales : "Si mon père fait des sacrifices pour nous donner à manger alors moi aussi, je devais fournir tous les efforts et les sacrifices possibles pour devenir joueur professionnel".
L’occasion était donc belle de discuter de foot et d’évoquer plusieurs thèmes comme les chances des Diables rouges à l'Euro 2020, les premiers pas d'Eden Hazard au Real Madrid, la bonne adaptation de Romelu Lukaku en Serie A et l'enthousiasme retrouvé des Italiens pour leur équipe nationale.
Le professionnalisme à l’italienne. Morceaux choisis