"Il n'est pas venu chez nous, et nous sommes passés à autre chose". Cette petite phrase, on la doit à Pep Guardiola en préambule du match entre Manchester City et Tottenham. Son destinataire ? Harry Kane. Et l'amertume du tacticien espagnol aura encore augmenté d'un cran à la suite de la rencontre entre City et les Spurs, où l'attaquant anglais a livré une palette immense de ce qu'il peut faire de mieux sur un terrain. Une reprise en un temps du droit pour redonner l'avance aux siens, un but (annulé) sur une frappe savamment placée, et enfin le but de la délivrance dans les arrêts de jeu sur une tête opiniâtre. Le Prince Harry a enfin laissé de côté sa déception estivale, à la suite de son transfert avorté.
Pendant tout l'été, la direction de Manchester City a fait des pieds et des mains pour s'adjuger les services de l'attaquant des Spurs. Un chèque record de 150M€ était prêt à être délivré à Daniel Levy, le propriétaire du club londonien. L'échec de cette transaction attendue a eu des effets néfastes chez le joueur qui avait déjà fait ses valises pour déménager plus au nord de l'Angleterre. Bougon, il n'a pas brillé pendant toute la première partie de saison avec un seul petit but sur les seize premières rencontres de championnat (!). C'est face à Liverpool, à la veille du Boxing Day, que la saison du gendre idéal a véritablement démarré. Depuis, il a enchaîné neuf rencontres pour six buts, avec une constante : lorsqu'il marque, Tottenham ne perd pas. Face à Manchester City, son supplément d'âme était criant. "J'étais tellement triste quand il ne marquait pas en début de saison", a réagi son comparse Heung-Min Son. "C'est un joueur incroyable qui mérite ce qui lui arrive."
Tottenham occupe la septième place du classement, bien loin de Manchester City qui occupe toujours la tête et compte six points d'avance (ainsi qu'un match de plus) que Liverpool.