L'émergence du streaming a permis à de nombreux artistes africains, notamment nigérians, de se faire connaître dans le monde entier, une révolution numérique à laquelle l'Afrique francophone compte bien participer.
Avec 80 millions de titres, la bibliothèque de la plateforme Boomplay n'a pas à rougir face aux géants Deezer et Spotify. Mais la particularité de cette application, créée en 2015 au Nigeria et présente dans six pays africains, réside dans son catalogue essentiellement centré sur la musique africaine.
"On propose une très grande bibliothèque qui permet de découvrir de nombreux artistes locaux. C'est notre approche: être un lieu où on peut faire de la découverte d'artistes", explique Paola Audrey, directrice générale de la branche ivoirienne de Boomplay.
Financée par la publicité et gratuite pour l'utilisateur, Boomplay veut désormais grandir en Afrique francophone.
L'objectif: faire connaître à l'international les stars de la musique contemporaine d'Afrique francophone, comme ont su le faire les stars de l'afro-pop nigériane ces dernières années.
"Pour l'instant, c'est beaucoup plus simple de mettre en avant des artistes nigérians dans le monde francophone, mais on fait quelques expériences dans l'autre sens, comme avec le rappeur ivoirien Didi B. Et puis il y a des petites niches, et c'est notre rôle de pousser des artistes à trouver leur public à une plus grande échelle", développe Paola Audrey.
Pour les experts du secteur qui se réunissaient la semaine dernière à Abidjan au Salon de l'industrie musicale africaine, la révolution numérique est une chance à saisir pour les artistes ouest-africains.