En 2021, l’Unesco avait menacé de faire figurer la Grande Barrière de corail, classée au patrimoine mondial depuis 1981, sur la liste des sites "en péril", contrariant vivement le précédent gouvernement australien, qui s’était employé à combattre la mesure diplomatiquement. Dans un courrier à l’institution onusienne daté du 25 mai dernier, le ministère de l’Environnement australien annonce un "investissement" de 4,4 milliards de dollars australiens (2,7 milliards d’euros) "pour assurer le futur de la Grande Barrière".
Parmi les mesures promises, la création de "zones sans pêche" sur un tiers du site d’ici à 2025.
Une réduction "considérable" des rejets de polluants des agriculteurs et des industriels ou encore la baisse des émissions de CO2 du pays sont également évoquées selon l’Unesco. L’Australie est un des plus importants exportateurs mondiaux de charbon et de gaz naturel et l’un des pires pays émetteurs de dioxyde de carbone par habitant (15,3 tonnes chaque année), loin devant la Chine (7,6) et même devant les États-Unis (14,7), selon la Banque mondiale.
Outre sa valeur inestimable d’un point de vue naturel ou scientifique, l’ensemble corallien, qui s’étend sur 2300 kilomètres de long, génère 4,8 milliards de dollars de revenus touristiques en Australie. La Grande Barrière de corail a déjà connu trois épisodes de blanchissement en cinq ans alors que la moitié des coraux ont disparu, depuis 1995, en raison de la hausse de la température de l’eau.