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Grèce : à Athènes, on commémore la révolte de 1973, contre la dictature, sous (très) haute sécurité

Des personnes marchent devant un graffiti à Athènes, en Grèce, le 16 novembre 2022.

© Nikolas Kokovlis/NurPhoto

Des milliers de policiers étaient déployés jeudi à Athènes pour la manifestation annuelle commémorant le soulèvement étudiant de 1973 contre la dictature soutenue par les Etats-Unis, un anniversaire souvent marqué par des violences.

Quelque 5700 policiers sont mobilisés dans la capitale grecque, ainsi que des drones, un canon à eau et un hélicoptère.

 

Forces de l’ordre en grand nombre

Le trafic sera interdit dans une grande partie du centre-ville, et des stations de métro fermées pour des raisons de sécurité.

Cette manifestation annuelle commémore la journée de 1973 au cours de laquelle 24 personnes ont été tuées à l’université polytechnique d’Athènes par les forces envoyées par la junte pour mater un soulèvement étudiant.

La répression brutale du mouvement avait provoqué une vive émotion en Europe et contribué à saper le pouvoir de la junte, conduisant à la restauration de la démocratie quelques mois plus tard.

Station de métro controversée

De nombreux policiers ont déjà été déployés dans le quartier d’Exarcheia, populaire dans les milieux anarchistes, pour protéger des sites de projets de rénovation comprenant une nouvelle station de métro controversée.

Quelque 20.000 personnes avaient pris part l’an dernier aux manifestations à Athènes, et 14.000 dans la deuxième ville du pays, Thessalonique.

Le point d’orgue de la manifestation se situe chaque année aux abords de l’ambassade américaine, en signe de protestation contre le soutien de Washington à la dictature militaire grecque durant la Guerre froide.

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