Le marché aux poissons de Keratsini, à l’ouest d’Athènes, vibre d’une activité bourdonnante et olfactive : les chalutiers déchargent des cageots de sardines et d’anchois tandis que des poids lourds attendent d’être chargés. Devant le "Panagiota II", un bateau de pêche familial, Lefteris Arapakis trie sa "récolte de la nuit" : bouteilles, bottes, tuyaux plastiques, machines, filets de pêche. Autant de déchets provenant des fonds marins du golfe Saronique, en mer Egée.
"Le tout pèse environ 100 kg", assure cet économiste de 29 ans, co-fondateur de l’Enaleia, une ONG qui encourage les pêcheurs à collecter les déchets marins piégés dans leurs filets. S’appuyant sur des rapports environnementaux, Lefteris Arapakis s’émeut du fait que d’ici à 2050, "il y aura plus de plastique que de poissons" dans la mer. "On nage dans le plastique !", lance-t-il.