Le procès de 24 bénévoles dont une réfugiée syrienne et de nombreux étrangers, accusés en 2018 d’avoir aidé des migrants à se rendre sur l’île grecque de Lesbos, a été ajourné jeudi et renvoyé à une juridiction supérieure.
Le tribunal pénal de première instance de Lesbos "a décidé qu’il n’était pas compétent pour juger cette affaire car un avocat faisait partie des accusés et selon la juridiction grecque, il doit être jugé par la cour d'appel", a déclaré Me Haris Petsikos aux médias en sortant du Palais de justice de Mytilène, chef-lieu de Lesbos.
Aucune date n’a été fixée pour le nouveau procès renvoyé à la cour d'appel de Mytilène.
Parmi les accusés, figurent Sean Binder, un jeune Allemand et une réfugiée syrienne Sarah Mardini vivant en Allemagne, qui avait sauvé des réfugiés en Egée avec sa sœur nageuse olympique lors de la crise migratoire de 2015.
Ces deux jeunes avaient été détenus plus de trois mois dans une prison grecque après leur arrestation avant d’être libérés sous condition en décembre 2018. Ils avaient alors pu quitter le pays. Ils risquent cinq ans de prison s’ils sont reconnus coupables.
"Je me sens très en colère […] parce que nous devons attendre des années de plus", a déclaré aux journalistes le plongeur sauveteur Binder, 27 ans, qui vit au Royaume-Uni et s’est rendu à Lesbos pour le procès.
Sarah Mardini a une interdiction judiciaire de retourner en Grèce, c’est pourquoi elle a été représentée par son avocat.