Des activistes de l'organisation environnementale Greenpeace ont déployé lundi une bannière en face des locaux de la N-VA afin de dénoncer le fait que ce parti bloque la sortie de la Belgique du Traité sur la Charte de l'Energie (TCE).
"N-VA houdt van fossiele energiebedrijven" (la N-VA aime les entreprises du secteur des énergies fossiles, ndlr), pouvait-on lire sur la bannière déployée lundi matin en face des locaux du parti nationaliste. Greenpeace affirme que le MR au niveau fédéral et la N-VA au niveau flamand bloquent la sortie de la Belgique du TCE.
Le traité, pensé pour protéger et sécuriser les investissements dans le domaine de l'énergie, a été utilisé ces dernières années par des industries du fossile cherchant des dédommagements auprès des États limitant leurs activités pour favoriser la transition énergétique.
Cette action a eu lieu alors que les États membres de l'Union européenne doivent voter mardi des ajustements à ce traité après avoir négocié la modernisation de celui-ci. Beaucoup de pays comme la France, les Pays-Bas, le Luxembourg, l'Allemagne mais aussi l'Espagne, la Slovénie et la Pologne ont décidé de quitter ce traité jugeant ces ajustements insuffisants, explique Mathieu Soete expert énergie chez Greenpeace.
"Nous nous demandons si la N-VA ne préfère pas se remettre aux combustibles fossiles", ajoute Mathieu Soete.
La semaine dernière, lors de la COP27 en Egypte, la ministre fédérale de l'Energie, Tinne Van der Straeten, a pourtant déclaré que la Belgique devait quitter le traité.