Ce lundi, le personnel d'IsoSL est en grève. Une action a lieu ce matin au Valdor à Liège, un des hôpitaux de l'Intercommunale de soins spécialisés de Liège (psychiatrie, gériatrie, revalidation et soins palliatifs), un mastodonte du secteur réparti sur une trentaine de sites en province de Liège et qui compte notamment 5 hôpitaux (Le Valdor mais aussi le Pérî ou encore le Petit Bourgogne) et 11 maisons de repos. ISoSL emploie 3500 personnes: "Les négociations avec la direction sont dans l'impasse. Elle dit d'emblée qu'il n'y a pas d'argent mais, dans le même temps, propose une augmentation salariale de 15 à 25% pour 10 directeurs. C'est inacceptable!", estime Jean-Pierre Lenz, président de la délégation CGSP chez ISoSL "On réclame aussi un plan annuel de nominations et des négociations autour d'un deuxième pilier de pension".
Isabelle Becker est infirmière en maison de repos et de soins chez ISoSL. "On travaille en sous-effectif tout le temps. Une infirmière est responsable de deux services, ce qui représente environ 60 résidents. Même après 20 ans de carrière, je ne suis pas à l'abri d'une erreur", admet cette infirmière, "mais quand je demande qui serait tenu responsable en cas de problème, la direction me dit que c'est moi. C'est inacceptable de travailler dans des conditions pareilles. On se rend bien compte que seule la rentabilité compte à leurs yeux. Quant à mes conditions salariales, je me réjouis que ce soit le dernier jour du mois pour toucher ma paye car je n'ai plus un euro en poche après avoir payé mes factures. Et quant on sait que la direction s'octroie des augmentations, ça me reste en travers de la gorge"
Cette grève de 24H00 ne devrait toutefois avoir qu'un impact limité sur les soins accordés aux patients.