Belgique

Grève des services publics ce vendredi 10 mars : 1 train sur 3, peu de bus et de métro, perturbations dans les écoles, les hôpitaux et administrations

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Par Marine Lambrecht et agences

Toute cette semaine, le front commun syndical se mobilise dans les services publics. Ce vendredi, les transports en commun sont particulièrement concernés : un train sur trois circule.

L’action à la SNCB a commencé jeudi soir à 22H. La plupart des trains P (en heures de pointe le matin et le soir) ne circulent pas. Peu de trains circulent dans les provinces de Namur, de Luxembourg, dans une partie du Brabant wallon (la gare d’Ottignies, entre autres, n’est pas desservie) et entre Liège et Huy, précise la SNCB.

Grosses perturbations aussi dans les bus mais la situation varie d’une région à l’autre avec de nombreuses lignes supprimées ou perturbées. Des dépôts sont bloqués à Liège-Verviers, dans le Hainaut et au Brabant wallon. À Charleroi, les perturbations sont très importantes.Le détail est publié sur la page du TEC. En province de Liège, 106 lignes sont totalement à l'arrêt, 80 autres, assurées par les opérateurs privés fonctionnent. A Charleroi, le mouvement est largement suivi par les chauffeurs. 

Du côté de la STIB, A 6h00, seule la ligne de métro 1 (prolongée de Gare de l’Ouest à Erasme), les trams 3, 4, 7, 8, 9, 51, 92 et les bus 36, 46 (entre Moortebeek et Anneessens), 50, 53, 59, 71, 87 (prolongée de Simonis à Etangs Noirs) et 95 circulent.

Des actions ont lieu devant plusieurs institutions des soins qui assurent néanmoins les urgences.

Des actions ont notamment été menées par les pompiers et par le personnel pénitentiaire ces mardi et mercredi. Cette semaine de manifestation se clôture ce vendredi 10 mars avec un appel général à la grève, à l’initiative de la CGSP, pour l’ensemble des services publics.

Les représentants des travailleurs dénoncent le manque de personnel, les budgets réduits et la charge de travail croissante. Transports en commun, écoles, administrations.

Transports en commun

Du côté de la SNCB, la circulation des trains sera fortement perturbée dès ce jeudi 9 mars à partir de 22h00 et vendredi 10 mars toute la journée.

Le réseau ferroviaire sera à l’arrêt dans la plus grande partie des provinces de Namur et de Luxembourg, mais aussi sur toute une partie du Brabant wallon (Ottignies) ainsi qu’entre Liège et Huy. Un tiers des trains circulera dans le reste du pays.

Un train IC (reliant les principales villes) sur deux sera en service. Un train S (offre suburbaine) et un train L (offre omnibus) sur trois rouleront. Quant aux trains P (heures de pointe), ils ne circuleront pratiquement pas. Plusieurs gares du pays ne seront que très peu desservies, voire pas du tout.

Dans les provinces qui le permettent, la SNCB prévoit un service de trains alternatif sur base du personnel opérationnel malgré la grève. Les perturbations seront donc plus ou moins importantes selon la province.

La SNCB recommande aux voyageurs de planifier leur trajet avant de se rendre en gare et, le cas échéant, de télétravailler ou de chercher une alternative de transport. L’offre des trains reprendra normalement dès samedi matin (11 mars).

Les organisations syndicales du TEC ont également déposé un préavis de grève et participeront donc à la grève. Des perturbations sont à craindre sur le réseau des Transports en commun wallons.

Les lignes concernées par l’action sont renseignées sur le site web du TEC pour les provinces du Hainaut (excepté Charleroi), de Namur et de Luxembourg. Les informations devraient suivre pour les autres provinces. Selon le TEC, les informations sur les parcours supprimés seront régulièrement mises à jour durant la journée du 10 mars.

Une partie du personnel de la Stib devrait également participer à la grève. De fortes perturbations sont donc également attendues. La société de transport bruxelloise recommande à ses voyageurs de prévoir des solutions alternatives pour se déplacer à Bruxelles ce 10 mars. On ne sait pas encore quelles lignes sont concernées.

Le Contact Center (070/23.20.00) sera ouvert dès 06 heures vendredi matin. La Stib recommande également aux voyageurs de suivre l’évolution du réseau en direct mercredi sur son site, son application et ses réseaux sociaux.

Du côté de De Lijn, un préavis de grève a également été déposé. Une bonne partie du personnel devrait rejoindre le mouvement, provoquant d’importantes perturbations. Pour savoir si la ligne de votre bus ou tram est assurée, De Lijn actualisera au fil de la journée son service de planification d’itinéraire.

Écoles, crèches, administrations, prisons, poste devraient aussi être concernées

Si elles resteront ouvertes et pourront donc accueillir les élèves, les écoles pourraient, elles aussi, connaître quelques embarras. Pour l’heure, difficile de savoir si le personnel enseignant sera présent, étant donné son droit à annoncer sa participation à la grève le jour même.

Quant aux garderies, cela variera d’un établissement à un autre. Mieux vaut donc se renseigner à l’avance.

Au niveau des administrations fédérales, régionales, provinciales ou encore communales, des fermetures sont à prévoir.

La grève dans le secteur public impactera également les prisons, a indiqué mardi Kathleen Van De Vijver, porte-parole de l’administration pénitentiaire.

Enfin, des perturbations sont également annoncées à la poste.

La grève des pompiers se poursuit jusqu’à samedi

La grève des pompiers se poursuivra jusqu’à samedi matin, a fait savoir le délégué permanent du Syndicat libre de la fonction publique (SLFP), Eric Labourdette, à Belga.

La grève, entamée lundi, engendre d’importantes perturbations, notamment à Bruxelles. Selon le délégué syndical, six autopompes sont disponibles dans la capitale jeudi au lieu des 11 habituelles. Le manque de personnel devrait être encore plus important vendredi, à l’occasion de la grève nationale.

Les pompiers étaient descendus dans les rues de la capitale en front commun syndical mardi pour dénoncer leurs conditions de travail, leurs conditions de retraite et les manquements financiers. Une délégation s’était entretenue avec la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, et le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, sans résultats concluants.

Eric Labourdette laisse penser que d’autres actions pourraient donc encore avoir lieu prochainement. Des assemblées générales entre pompiers et syndicalistes sont prévues la semaine prochaine, à commencer par Bruxelles, dès lundi. Le permanent syndical salue toutefois la décision du secrétaire d’État bruxellois du Service d’incendie et d’aide médicale urgente, Pascal Smet (Vooruit), d’élargir les réserves de recrutement à Bruxelles. "Encore une fois, Bruxelles montre l’exemple", reconnaît le syndicaliste.

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