Les transporteurs routiers marocains observent depuis lundi une grève de 72 heures pour protester contre la flambée des prix du gasoil, conséquence de la guerre en Ukraine, a-t-on appris mardi de source syndicale.
Au deuxième jour du mouvement, le taux de mobilisation avoisine "les 75% à l'échelle nationale pour les transporteurs de marchandises", a déclaré à l'AFP Mounir Benazouz, secrétaire général du Syndicat national des professionnels du transport routier, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), une des grandes centrales syndicales du Maroc.
Nous appelons le gouvernement à plafonner le prix des carburants et les marges des distributeurs, car la situation devient de plus en plus critique
Outre la CDT, quatre autres centrales syndicales se sont jointes à la grève, dont l'impact reste encore difficile à évaluer. Les taxis eux sont moins affectés par le mouvement, même si des chauffeurs grévistes ont manifesté lundi dans le centre-ville de Tanger (nord).
"Nous appelons le gouvernement à plafonner le prix des carburants et les marges des distributeurs, car la situation devient de plus en plus critique", a expliqué le syndicaliste, menaçant de prolonger la grève au-delà de 72 heures si l'exécutif ne réagit pas à leurs doléances.
En réponse, le ministère de l'Intérieur a indiqué mardi avoir pris les dispositions nécessaires pour "assurer la libre circulation des personnes et des biens", soulignant dans un communiqué que la grève est "un droit garanti par la Constitution".