Depuis hier soir, la SNCB est en grève et cette grève va durer toute la journée. Mais un train sur quatre roulera, dit-on, avec le service garanti. La mobilisation syndicale, en front commun, a d’abord pour objectif d’enrayer la dégradation des conditions de travail. Ce qui permettrait aussi, disent les syndicats, d’améliorer l’offre actuelle de transport.
Pierre Lejeune, président de la CGSP Cheminots, explique : " Aujourd’hui, le plan de transport existant n’est pas rencontré. Il y a chaque mois environ 3500 trains supprimés. Et 15% de ces trains sont supprimés par manque de personnel." Et Pierre Lejeune de cibler le gouvernement précédent, le gouvernement Michel qui a mis sur pied un plan d’économies de 3 milliards. "Nous voulons aussi des garanties, des vraies pour l’avenir."
"Nous voulons aussi des garanties, des vraies pour l’avenir"
C’est l’autre demande syndicale. " L’actuel gouvernement a de grandes ambitions pour la SNCB mais cela passe par des moyens conséquents supplémentaires. Et pour l’instant, en pleine période de conclave budgétaire, tout reste flou sur ce que le gouvernement est prêt à faire pour le rail dans les années qui viennent", précise Pierre Lejeune.
"C’est l’heure de vérité pour le gouvernement"
"C’est l’heure de vérité pour le gouvernement". Cette phrase n’a pas été prononcée par un responsable syndical ni par un des patrons de la SNCB mais par Georges Gilkinet, le ministre Ecolo de la Mobilité.
La SNCB est aujourd’hui à un tournant. Le trafic intérieur des voyageurs sera libéralisé le 1er janvier 2023. Dans ce contexte, le gouvernement De Croo a attribué les missions de service public à la SNCB. A la suite de cela, Georges Gilkinet a déposé sa vision 2040 pour le rail qui passe notamment par plus de trains tôt le matin et en fin de journée mais aussi un effort important en matière de fret ferroviaire pour les entreprises. Dans le même temps, les contrats de gestion concernant la SNCB et Infrabel pour les dix ans qui viennent, sont pour l’instant négociés.
Mais pour concrétiser tout cela, pour les syndicats, pour les patrons de la SNCB et d’Infrabel et pour le ministre de la Mobilté, il faut beaucoup plus de moyens. Sur ce point, il y a une sorte de front commun.