Brabant wallon

Grez-Doiceau : "on me réclame une taxe d’autorisation de raccordement à l’égout alors que ma maison y est raccordée depuis toujours"

La maison rachetée par Tanguy Renard.

© RTBF jch

Par Jean-Claude Hennuy

C’est un véritable cas d’école pour une histoire de taxe communale qui vient de se produire à Grez-Doiceau !

Tanguy Renard, propriétaire d’une maison dans le village de Néthen, redoute de devoir payer 250 euros de taxe de raccordement à l’égout, après avoir racheté la demeure familiale de ses parents, déjà raccordée, selon lui.
"L’habitation a toujours été raccordée à l’égout", explique l’acquéreur. "C’était le cas avant même 1977, lorsque mes parents ont acheté le bien au premier propriétaire", explique-t-il ! L’acquéreur reproche aux autorités de ne pas avoir mis à jour ses registres administratifs. 

Du côté des autorités, on invoque un contexte historique particulier ainsi qu'un règlement communal (en vigueur depuis quelques années) qui implique une nécessaire régularisation.

Douche froide

C’est lors de l’acte notarié d’acquisition de la maison familiale que Tanguy Renard est tombé des nues. "On m’a signalé que la maison devait être connectée d’urgence à l’égout, et ce, suite à la réception d’un document de la commune. Etant donné que la maison a toujours été raccordée à l’égout, j’ai simplement signalé à la commune que cette information était erronée, qu’il suffisait de la mettre à jour et que je pouvais fournir toutes les preuves du raccordement à l’égout".

Après avoir contacté la commune, Tanguy Renard dit avoir reçu une réponse surprenante : "Peut-être le registre communal n’est-il pas à jour car il date de la fusion des communes! Or, le raccordement est antérieur. Pour mettre à jour le registre, vous devez demander une autorisation de raccordement, ce qui implique le paiement d’une taxe de 250 euros".

Tanguy Renard nous affirme avoir répondu ceci à l'administration locale: "La maison étant déjà raccordée, pourquoi devrais-je demander un raccordement, et donc, une autorisation de raccordement ?"

La commune s’explique

L’échevin de l’urbanisme, Laurent Francis.
L’échevin de l’urbanisme, Laurent Francis. © RTBF jch

De son côté, l’échevin de l’urbanisme parle d’un véritable cas d’école ! "Il est vrai que ce cas précis constitue une situation très particulière", explique Laurent Francis. "Faute de cadastre des égouts, les données de l’époque étaient très lacunaires", ce qui ne facilite pas les choses. "Avant 1977, une partie des informations nécessaires à ce genre de raccordement n’étaient simplement pas inscrites au niveau communal. C'était une autre époque!".
L’échevin rappelle toutefois que la charge de la preuve (du raccordement et du paiement de la taxe) incombe à l’acquéreur. "Celui-ci doit pouvoir apporter ces preuves afin de régulariser la situation, même si le dossier est ancien. Je voudrais donc rappeler qu’il est important d’obtenir et de conserver tous les documents administratifs liés à son habitation ! Ceci éviterait de mauvaises surprises. De notre côté, nous devrons sans doute communiquer davantage envers les citoyens sur l’importance de ces documents".

L’échevin insiste sur les coûts importants supportés par les communes en matière de travaux relatifs aux égouts et à la préservation de la qualité des eaux. Des travaux imposés (notamment) aux communes par d’autres niveaux de pouvoir.

"Les taxes sont perçues pour rendre un service important aux citoyens, car les autorités publiques veillent à améliorer la qualité de l’environnement pour les citoyens", précise l’échevin.
Dans le dossier particulier de Tanguy Renard (qui ne serait pas un cas unique, d’après lui), le dialogue reste ouvert entre les deux parties, avec l’espoir de trouver une solution.


 

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