La grippe aviaire a déjà entraîné l’abattage d’environ 600.000 volailles en un mois en France, où la plupart des cas se concentrent désormais dans le Sud-Ouest sévèrement touché l’an dernier par le virus.
Depuis le premier cas de grippe aviaire en élevage fin novembre, "environ 600.000 à 650.000" volailles ont été abattues, parce qu’elles étaient infectées ou préventivement, selon des chiffres provisoires du ministère de l’Agriculture communiqués vendredi à l’AFP.
Dans un bilan arrêté au 29 décembre, le ministère recensait 26 foyers dans des élevages, principalement dans le Sud-Ouest, 15 cas en faune sauvage et 3 cas en basse-cour.
Pour la quatrième fois depuis 2015, la France – comme nombre de pays européens – n’échappe pas cet hiver à l’influenza aviaire hautement pathogène, communément appelée grippe aviaire, véhiculée par les oiseaux migrateurs.
Les crises sanitaires dues à ce virus génèrent des coûts considérables pour les professionnels et pour l’État (indemnisation des animaux abattus et des pertes économiques induites), ainsi que des pertes à l’export.
L’an dernier, l’épizootie avait été à l’origine de près de 500 foyers en élevage, la plupart dans le Sud-Ouest. Environ 3,5 millions de volailles, essentiellement des canards, avaient été abattues.
Cette fois, le virus a été identifié pour la première fois le 26 novembre dans le Nord, sur la commune de Warhem où 160.000 poules pondeuses étaient élevées en bâtiment.
Il a depuis touché d’autres élevages du Nord et atteint le Sud-Ouest.
Depuis le premier cas du Sud-Ouest recensé dans un élevage de canards du Gers le 16 décembre, "22 nouveaux foyers ont été identifiés dans les Pyrénées-Atlantiques, le Gers et les Landes", rapportait le ministère jeudi soir.