Un chien, probablement un labrador, couché sur les genoux de son maître, qui est aussi le conducteur du véhicule. Sur un autre cliché, un téléphone est attaché sur le volant, afin de permettre à l'automobiliste de mieux visionner une vidéo. Ces comportements dangereux ont été photographiés lors d’un test de l’Institut Vias sur le ring d’Anvers par des caméras intelligentes. Le temps du test, ces équipements étaient programmés pour détecter les smartphones au volant.
"Au total, 1,5 à 2% des conducteurs qui étaient occupés au téléphone, dans un endroit à risque" constate Benoit Godart, porte-parole de l’Institut Vias. "Et l’on voit apparaître toute une série d’utilisations que l’on ne voyait pas ces dernières années, comme regarder un film au volant, ou faire des selfies au volant." Pourtant, utiliser, tenir ou manipuler un appareil mobile avec écran est désormais une infraction du 3e degré, punie par une amende de 174 euros.
Le but de ces caméras : capter ce que l’œil du policier peut difficilement voir. "Un conducteur sur huit qui utilise son téléphone au volant le place sur les genoux. Quand un policier est sur le bord de la route, c’est très difficile de le constater. Pour une caméra qui surplombe la route, c’est beaucoup plus facile."
Ces caméras ne sont pas encore autorisées par la loi, et un deuxième test, réalisé par la police, est prévu afin d'étudier les possibilités d'intégrer ce nouvel outil, déjà utilisé aux Pays-Bas.
Pour rappel, l’utilisation du GSM au volant est responsable d’au moins 50 décès et 4 500 blessés sur nos routes chaque année.