Il y a 68 ans jour pour jour, le 27 juin 1954, le président du Guatemala démissionne et quitte le pays en raison d’un coup d’Etat. Cet événement a en réalité une portée mondiale : il est un peu à l’origine de l’anti-américanisme.
L’Amérique renvoie ces temps-ci une image pour le moins inquiétante avec des décisions difficiles à comprendre pour nous : remise en cause des législations sur l’avortement et, malgré la répétition des tueries de masse, une impunité totale en matière de possession d’armes à feu de tous styles. Le contraste est total par rapport à ce que représentaient les Etats-Unis pour beaucoup de citoyens du monde au lendemain de la seconde guerre mondiale : l’Amérique et ses soldats ont libéré l’Europe occidentale de l’occupation nazie, la principale démocratie a vaincu la pire des dictatures, le symbole est fort, c’est un peu le Bien contre le Mal digne des scénarios hollywoodiens. Et pourtant : le coup d’Etat de 1954 au Guatemala révèle un aspect beaucoup moins reluisant pour un pays qui veut se présenter comme celui qui apporte la démocratie et la liberté aux peuples du monde.