Ils tentent de frapper à la porte des députés européens à Bruxelles depuis deux jours. Thelma Cabrera et Jordan Rodas veulent attirer l’attention du monde sur ce qu’ils appellent une fraude électorale au Guatemala. Les deux défenseurs des droits humains et des droits des indigènes se sont portés candidats en duo, pour devenir coprésidents en juin prochain. Mais la cour suprême électorale en a décidé autrement. Jordan Rodas ne pourra pas être candidat. Raison invoquée : une plainte et une enquête en cours à son encontre. Les voilà tous les deux privés d’élection et de nombreuses organisations non gouvernementales parlent de fraude.
" Aujourd’hui encore, je ne sais pas de quoi on m’accuse ", explique Jordan Rodas. " Il y a eu une plainte déposée par mon successeur au poste de procureur des Droits Humains. Une enquête est lancée mais tout ça c’est un obstacle pervers pour bloquer ma candidature à l’élection présidentielle. En fait, ils me présentent la facture parce que j’ai décidé de ne pas être du côté des corrompus. " Jordan Rodas n’est pas le seul haut fonctionnaire anticorruption dans l’œil de l’Etat. Plusieurs personnalités ont été emprisonnées alors qu’elles avaient mené des enquêtes contre le crime organisé.