Guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : à Davos, Zelensky réclame des sanctions "maximum" contre la Russie

Par Belga, édité par Kevin Dero

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé lundi à Davos davantage d'armes et des sanctions "maximum" contre Moscou, avec notamment un arrêt complet du commerce avec la Russie qui a envahi son pays il y a trois mois.

"Les sanctions (...) devraient être maximum, pour que la Russie et tout autre agresseur potentiel qui veut conduire une guerre brutale contre son voisin connaisse clairement les conséquences immédiates de ses actions", a-t-il dit lors d'une intervention en visioconférence à la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF).

"Il ne devrait y avoir aucun commerce avec la Russie", a-t-il insisté, réclamant entre autres "un embargo sur le pétrole russe" et des mesures contre "toutes les banques russes, sans exception" et appelant à "créer un précédent pour le retrait complet de toutes les entreprises étrangères du marché russe".

ll ne devrait y avoir aucun commerce avec la Russie

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont renoncé à importer du pétrole russe. Mais l'Union européenne, dont certains pays sont très dépendants des hydrocarbures russes, a du mal à se mettre d'accord.

Besoin d'armes

Volodymyr Zelensky a aussi réclamé davantage d'armes pour son pays, regrettant que le soutien de la communauté internationale n'ait pas toujours été assez rapide.

"Si nous avions reçu 100% de nos besoins en février, le résultat aurait été des dizaines de milliers de vies sauvées. C'est pourquoi l'Ukraine a besoin de toutes les armes que nous demandons, pas seulement celles qui ont été fournies. C'est pourquoi l'Ukraine a besoin de financement", a-t-il dit.

Si nous avions reçu 100% de nos besoins en février, le résultat aurait été des dizaines de milliers de vies sauvées

L'Ukraine est représentée en force cette année à la réunion du WEF à Davos, où nombre de responsables politiques ukrainiens ont fait le voyage en personne. Le fondateur du WEF Klaus Schwab s'est félicité d'une "délégation particulièrement forte d'Ukrainiens parmi nous".

Volodymyr Zelsensky à Davos, ce lundi
Volodymyr Zelsensky à Davos, ce lundi © AFP

87 morts à Desna le 17 mai

"Aujourd'hui, sous les décombres à Desna, il y a 87 victimes. 87 cadavres, des victimes qui ont été tuées", a dit Volodymr Zelensky lors de son intervention en visioconférence à Davos.

Ce bilan pourrait être l'un des plus meurtriers des bombardements russes en Ukraine depuis le début de la guerre le 24 février.

La frappe russe avec visé le village de Desna, qui abrite un grand camp d'entraînement militaire, le 17 mai. Desna est situé à une soixantaine de kilomètres au nord de Kiev, dans la région de Tcherniguiv. Un bilan donné ce jour-là par les secours locaux avait fait état de huit morts et douze blessés.

Ces personnes ne connaîtront pas l'avenir de l'Ukraine

Il s'agissait d'une attaque inhabituelle dans cette région proche de la capitale et reprise plusieurs semaines auparavant par les soldats ukrainiens après le retrait des troupes russes de la région de Kiev dans les derniers jours de mars.

"Ces personnes ne connaîtront pas l'avenir de l'Ukraine", a ajouté Volodymyr Zelensky à propos des victimes. L'Ukraine "paie chèrement pour la liberté et l'indépendance et pour ce combat", a-t-il ajouté.

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