Vous avez compris, il s’adresse aux Russes, aux soldats russes, à ses amis russes. Il veut les éclairer sur ce qui se passe en Ukraine. La vidéo a été vue au moins 40 millions de fois, rien que sur Twitter et Instagram. Elle circule partout, sur TikTok, Facebook, youtube, Linkedin, etc.
Pourquoi cette vidéo cartonne sur les réseaux sociaux ?
Arnold Schwarzenegger a tous les codes des réseaux sociaux. Sa vidéo est très pro. Elle dure neuf minutes, il parle assis dans son bureau, face caméra, petite veste noire avec des écussons, quelques images de la guerre en surimpression, des photos de lui quand il faisait Mister Univers, des extraits de film (double détente), c’est bien fichu.
L’acteur a fait appel à une société californienne spécialisée dans la production et la diffusion de vidéos sur les réseaux sociaux.
La société s’appelle Attn, pour Attention, donc comment capter l’attention sur les réseaux. Attn se définit comme une plateforme de storytelling. C’est exactement ça. Tonton Schwarzie nous raconte une histoire. Et c’est captivant.
Quelle histoire ?
Il utilise sa propre histoire, son propre vécu. Il évoque son père, qui a servi dans l’armée nazie à Leningrad, qui détestait les russes. Alors qu’Arnold, ado, était fasciné par un champion d’haltérophilie, le russe Yuri Petrovic Vlasov.
Il l’a rencontré, le champion lui a offert une petite tasse bleue dans laquelle Arnold boit depuis lors, tous les matins, son premier café de la journée. Le site Forbes a fait toute une analyse de la vidéo.
Il en ressort que 60 % du contenu est dédié au storytelling émotionnel.
On n’attendait pas forcément Arnold Schwarzenegger dans le registre de l’émotion.
Ce n'est pas si étonnant si vous avez vu un flic à la maternelle. Il utilise ses talents d’acteur. Et on lui a écrit d’excellentes punchlines.
La première : " Votre vie, votre intégrité, votre futur sont sacrifiés pour une guerre absurde condamnée par le monde entier. " Ca fait très discours de président dans un film catastrophe, je trouve. Dernier extrait il s’adresse au méchant de l’histoire, à Vladimir Poutine :