Alors que dans l’affaire du drone américain "abattu" au-dessus de la Mer Noire, les États-Unis ont exceptionnellement déclassifié les images de l’impact entre l’avion russe et le drone; la France, elle, se retrouve accusée, au sein même de l’UE, de freiner le réapprovisionnement en armes et munitions des armées ukrainiennes. Une série d’évènements a priori anodins mais qui témoignent d’une tension à nouveau de plus en plus palpable au fur et à mesure que la guerre se prolonge.
Sur le front, alors que le nombre d’attaques à l’intérieur et autour de Bakhmout aurait diminué de manière significative, selon l’Institute for the Study of War (ISW) et que les experts s’accordent de plus en plus sur le fait que "l’offensive Wagner ne sera pas suffisante pour s’emparer de Bakhmout", c’est une autre information liée à la milice paramilitaire fondée par Evgueni Prigojine qui crée actuellement la stupeur et fait froid dans le dos. PMC Wagner aurait en effet mis à prix la tête du ministre italien de la Défense Guido Crosetto, à la demande de l’ancien Président russe Dmitri Medvedev, fidèle parmi les fidèles de Vladimir Poutine. Une information confirmée et prise très au sérieux par les services de renseignement italiens.
Fortement critiqué depuis plusieurs semaines sur les réseaux clandestins internes de Wagner, Crosetto avait encore récemment accusé les hommes de Prigojine d’orchestrer les vagues de migrants débarquant sur les côtes italiennes, ce qui lui avait valu plusieurs insultes, notamment de la part du "cuisinier du Kremlin" qui l’avait traité de "mudak" (connard en Russe). Medvedev avait traité Crosetto d’égocentrique, de traître. Une trahison qui passerait tellement mal auprès de l’ancien Président, au point de demander la neutralisation de ce membre influent du gouvernement Meloni. Et Prigojine aurait fixé la prime, 15 millions de dollars. Deux cellules Wagner présentes en Europe (Serbie/Albanie et Estonie) auraient été activées dans le cadre de ce contrat. Déjà sous escorte, le ministre Crosetto n’a, pour l’instant, pas cédé à la panique, ni renforcé les dispositifs de sécurité.
En Allemagne, dans son discours au Bundestag en vue du prochain Conseil européen, le chancelier allemand Olaf Scholz a réitéré le soutien de l’Allemagne à l’Ukraine : "Nous veillerons à ce que Kiev reçoive les munitions nécessaires pour l’emporter". Scholz a également expliqué que le Conseil européen discutera également de la manière d’obtenir un "approvisionnement continu et meilleur" en munitions pour l’Ukraine. L’UE devrait également discuter de la manière d’aider davantage Kiev et veiller à ce que les sanctions contre la Russie ne puissent pas être contournées par des pays tiers, a déclaré le chancelier allemand.
Une sortie qui intervient alors que la Pologne annonce qu'elle va fournir dans les jours à venir quatre avions de chasse de type Mig-29 à l'Ukraine. Une annonce à laquelle les Etats-Unis ont répondu qu'elle "ne changeait rien" à leur refus de faire de même.
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