Dans un terrain vague jonché d’herbes folles, un cratère de plusieurs mètres de profondeur témoigne d’un bombardement récent sur le site de la centrale de Pivdennooukraïnsk (Sud), nouvel indice de la menace nucléaire planant sur l’Ukraine.
Des petits bouts de métal gris, similaires aux morceaux de roquettes et missiles jonchant les innombrables sites ukrainiens ravagés par la guerre, parsèment la terre grasse creusée par l’impact.
A quelques dizaines de mètres du cratère, un bâtiment bas, où l’AFP n’a pu entrer lors d’une visite de presse organisée par l’opérateur ukrainien Energoatom, semble avoir eu ses portes et fenêtres arrachées.
"C’est vers là qu’est allé le souffle de l’explosion", affirme Ivan Gebet, le responsable de la sécurité de la centrale.
D’après ses explications, le projectile s’est écrasé en direction de l’installation nucléaire. Une boussole montre qu’il serait parti du Sud-Est, soit des territoires sous contrôle russe.