Des 85 millions d'euros, 70 millions sont flexibles et vont à des organisations internationales comme le Haut commissariat aux réfugiés, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) ou le Programme alimentaire mondial. Quinze millions sont spécifiquement affectés, notamment via B-Fast, l'OCHA ou encore l'Unicef.
Cette dernière organisation a reçu mardi la visite du Premier ministre à son antenne installée au poste-frontière de Medyka. L'endroit est l'un des points de passage des Ukrainiens fuyant leur pays. Il accueille régulièrement des délégations internationales. Les réfugiés y reçoivent une première aide, quelques informations, une carte SIM pour leur téléphone, etc., mais n'y demeurent pas. Ils sont aiguillés vers des centres d'accueil, si nécessaire.
Ce qu'il y a de particulier dans cette crise, c'est que les réfugiés sont essentiellement des femmes et des enfants qui méritent une protection particulière
"Ce qu'il y a de particulier dans cette crise, c'est que les réfugiés sont essentiellement des femmes et des enfants qui méritent une protection particulière", a expliqué le chef de communication de l'Unicef, Daniel Timme. "On estime qu'il y a beaucoup d'abus, de trafiquants et nous devons prévenir cela".
L'Unicef fournit des conseils pratiques aux réfugiés, notamment pour se protéger face aux trafiquants. Il participe également à la formation des gardes-frontières confrontés à ce type de public, coopère avec les autorités polonaises et fournit une aide psychologique. "Nous sommes face à des gens qui ont laissé derrière eux une partie de leur vie, souvent des proches, et ont vu des choses terribles", a souligné Daniel Timme.
Des initiatives privées
À côté de ces organisations reconnues, de nombreuses initiatives privées ont fleuri, œuvre de particuliers dévoués à aider les réfugiés ukrainiens, ce qui donne au poste-frontière de Medyka un air de marché improvisé où se côtoient responsables d'ONG, policiers, représentants d'opérateurs mobiles, quidams, sans oublier quelques farfelus.
Parmi les particuliers, on retrouve entre autres des Belges. Certains d'entre eux sont venus à la rencontre du Premier ministre, notamment le Liégeois Félix Dérison, ancien directeur d'école qui a monté l'association Liège-Ukraine solidarité il y a six semaines et organise le transport de réfugiés vers la Belgique par l'intermédiaire des acteurs locaux et leur accueil dans des familles.