Guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : des centaines de personnes rendent hommage au ministre de l’Intérieur tué dans un accident

Des proches des victimes aux funérailles du ministre de l’Intérieur ukrainien Denys Monastyrsky et de ses collègues à Kiev le 21 janvier 2023.

© Sergei SUPINSKY

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Par AFP, édité par Paul Verdeau

Sept cercueils des victimes d’un crash d’hélicoptère, parmi elles le ministre de l’Intérieur ukrainien, ont été posés soigneusement samedi dans le hall d’un bâtiment du centre de Kiev par des militaires en tenue de cérémonie au son d’une trompette, tandis que le pays entier leur rendait hommage.

Des citoyens vêtus de noir s’étaient pressés auparavant place Maïdan, une rose à la main, pour dire adieu au ministre de l’Intérieur ukrainien Denys Monastyrsky et ses collègues, tués dans l’accident d’un Super Puma EC-225 (Airbus Helicopters) qui s’est écrasé mercredi matin à Brovary, près de Kiev.

"Ils n’avaient pas été brisés par la guerre et ils ne permettaient pas que d’autres qu’eux le soient", a déclaré le responsable de la cérémonie en s’adressant à des centaines de personnes dont des membres du gouvernement.

C’était Denys Monastyrsky qui avait appelé le président ukrainien Volodymyr Zelensky le 24 février dernier pour lui annoncer que le pays venait d’être envahi par la Russie, a rappelé le responsable.

C’était lui aussi qui avait organisé la distribution d’armes alors que les forces russes approchaient de la capitale, a-t-il souligné.

"Gloire à l’Ukraine !", a lancé le responsable, les centaines de participants à la cérémonie répondant en écho : "Gloire à nos héros !"

Le président Zelensky et sa femme Olena Zelenska étaient arrivés à la cérémonie vêtus de noir, portant des bouquets de fleurs, pour réconforter les familles des victimes.

Parmi les victimes se trouvait également un photographe, Mykola Anatsky, 34 ans, qui se rendait avec le ministre de l’Intérieur vers la ligne de front.

"Kolya était un garçon extrêmement aimable et intelligent. Il aurait pu faire encore beaucoup pour l’Ukraine", a dit son ancienne maîtresse d’école, Lioudmila Zakharenko, 53 ans, racontant que le photographe avait une fille encore bébé.

"Ça fait peur car les meilleurs s’en vont", a-t-elle ajouté, essuyant quelques larmes.

Un officier des services de renseignement, Ilya Samoïlenko, prisonnier des Russes après la chute de Marioupol et échangé depuis, a estimé que la perte de ces responsables était "énorme".

"Nous sommes en guerre. Les personnes responsables du renforcement et de l’organisation de nos défenses ont une importance critique", a rappelé auprès de l’AFP ce vétéran qui a perdu un œil et un bras dans la défense de Marioupol au printemps.

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