Guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : des Chasseurs ardennais en Lituanie pour la défense du flanc oriental de l'Otan

20151022 - KAUNAS, BELGIUM:  Piranha Armored Infantery Vehicle of Belgian defence in action near Kaunas, Lithuania during a two days visit at the NATO Baltic Piranha excercices in Lithuania, on Thursday 22 October 2015. BELGA PHOTO GERARD GAUDIN

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Par Belga, édité par Anthony Roberfroid

Protéger le flanc oriental de l'Otan et dissuader tout agresseur alors que la guerre fait rage en Ukraine : telle est la mission de troupes alliées - dont des militaires belges - déployées en Europe de l'est, parfois à proximité même de la Russie. La Belgique contribue régulièrement à cet effort collectif en dépêchant un contingent dans l'un des pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie), d'anciennes républiques annexées par l'Union soviétique et qui s'estiment menacées par l'expansionnisme de Moscou.

C'est actuellement le cas pour 145 hommes et femmes déployés en Lituanie, au sein d'un bataillon multinational dirigé par la Bundeswehr (armée allemande) et provenant principalement du bataillon des Chasseurs ardennais, une unité d'infanterie motorisée casernée à Marche-en-Famenne, avec le renfort de diverses spécialités (logistique, communications, soins médicaux).

"Soixante-neuf pour cent de mes soldats en sont à leur première mission" à l'étranger, a confié vendredi le chef du détachement, le capitaine Maxime (nom de famille tu pour des raisons de sécurité) à l'agence Belga.

Tout le monde devrait être rentré fin janvier

Cette compagnie de plus d'une centaine de Chasseurs ardennais - en jargon un "Combined Arms Tactical Sub-Group" (CATSG) - est présente en Lituanie depuis le mois d'août. Sa mission devrait prendre fin le mois prochain, avec son remplacement par un contingent croate.

"Tout le monde devrait être rentré fin janvier", a expliqué un autre officier à l'occasion d'une visite sur place du "patron" de l'armée belge, l'amiral Michel Hofman, lors de la dernière étape d'une tournée des détachements en mission à l'étranger.

"Passer les fêtes de fin d'année à l'étranger, c'est toujours particulier", a lancé le chef de la Défense (Chod) à l'adresse de ses hommes et de ses femmes, en saluant leur "professionnalisme".

1.800 militaires étrangers contribuent dans le groupemement tactique allemand

La Belgique est l'un des six pays contribuant au groupement tactique (en anglais "Battle Group") allemand, fort de quelque 1.800 militaires, avec les Pays-Bas, la Norvège, la République tchèque et le Luxembourg (six militaires). Ce gros bataillon est basé à Rukla (nord-ouest de la Lituanie) mais s'entraîne sur plusieurs terrains d'exercice lituaniens, dont celui de Pabrade (est, non loin de la frontière avec le Bélarus - qui avait reçu fin octobre la visite du roi Philippe lors d'une visite d'État.

L'armée belge retournera l'an prochain en Lituanie, toujours dans le même contexte, celui de la présence avancée renforcée de l'Otan ("enhanced Forward Presence", eFP) sous commandement allemand. Elle fournira une "capacité de manœuvre" pendant six mois au deuxième semestre et des officiers d'état-major durant toute l'année, selon le plan d'opérations 2023 approuvé par le gouvernement. La Belgique a déjà contribué à plusieurs reprises aux "groupements tactiques" déployés dans le nord-est du territoire de l'Otan - ils sont quatre, respectivement en Lituanie, en Estonie et en Lettonie, ainsi qu'en Pologne. Cela a été le cas avec des compagnies de transport (en 2017) et de manœuvre (au premier semestre 2018 en Estonie et au second semestre en 2019 en Lituanie, tout comme en 2021).

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