Et si la guerre en Ukraine avait aussi des répercussions sur la conquête spatiale ? Une conquête dans laquelle la Russie et l’Occident collaborent depuis de nombreuses années.
Mais, en réaction aux sanctions occidentales, l’Agence spatiale russe a interrompu des lancements de fusées Soyouz depuis la Guyane. Et ce n’est pas tout, Roscosmos a aussi rapatrié son personnel. De quoi compromettre la mission de lancement du satellite Galileo qui devait se dérouler en avril prochain.
Et c’est loin d’être le seul impact. La mission Exomars, dans laquelle la Russie est fortement impliquée, devait avoir lieu en septembre 2022. Mais, au vu des tensions, elle risque elle aussi de ne pas avoir lieu à ce moment-là. L’agence spatiale européenne doit se réunir mi-mars pour décider de la tournure de cette mission qui vise à envoyer un rover (une astromobile) sur la planète rouge pour détecter toute trace de vie organique. Un rover qui devait décoller à bord d’une fusée russe depuis le Kazakhstan. Après plusieurs reports pour diverses raisons, l’histoire pourrait donc se répéter et cette fois à cause de la guerre.
Dans la station spatiale internationale, les astronautes russes, européens et américains cohabitent. Et le rôle de la Russie au sein de cette station est aussi important puisqu’elle est propriétaire de certains modules indispensables au fonctionnement de l'ISS. C’est elle aussi qui a les éléments qui permettent de maintenir la station spatiale sur son orbite. Elle rehausse, plusieurs fois par an, son altitude.
Les moyens de pression sur fond de guerre dépassent donc bel et bien la terre pour qu'une partie de la partition se joue dans l'espace.