Un député du Parlement au Kazakhstan, un pays allié traditionnel de la Russie, a été exclu jeudi par son parti pour avoir publiquement soutenu le président russe Vladimir Poutine et son offensive en Ukraine.
La Russie reste le principal partenaire stratégique du Kazakhstan, mais le plus vaste pays d'Asie centrale a pris ses distances avec son voisin russe depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022.
Dans une interview accordée au service kazakh de Radio Free Europe/Radio Liberty, média financé par le Congrès américain, le député Azamat Abildaev a affirmé "soutenir Poutine et l'opération militaire spéciale", formule utilisée par les autorités russes pour décrire l'offensive contre l'Ukraine.
"Je pense que cet été, (le président ukrainien Volodymyr) Zelensky sera traduit en justice par son propre peuple", a poursuivi M. Abildaev, du parti Ak-Jol.
"Des nazis sont au pouvoir à Kiev", a-t-il ajouté, reprenant ainsi la rhétorique du Kremlin pour justifier son invasion.
En réaction, Ak-Jol, l'un des trois partis représentés au Parlement de cette ex-république soviétique, a "décidé de l'expulser" et a "envoyé une lettre à la Commission électorale centrale au sujet de sa destitution".
Astana a refusé de se joindre aux sanctions contre Moscou et n'a pas tenu de position antirusse aux Nations Unies.
Cependant, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a refusé publiquement, en présence de Vladimir Poutine, de reconnaître des régions ukrainiennes séparatistes, depuis annexées par la Russie.
M. Tokaïev a également assuré qu'il fallait "prendre soin" des Russes fuyant la mobilisation partielle décrétée en Russie et "assurer leur sécurité".