Guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : échec des pourparlers russo-ukrainiens, l’offensive russe se poursuit

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov (à droite) et le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba (de dos) participant à la réunion tripartite des ministres des Affaires étrangères Russie-Turquie-Ukraine à Antalya, 10 mars

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Par David Manfredini avec Belga

Les chefs de la diplomatie russe et ukrainienne ont échoué ce jeudi 10 mars à s’accorder en Turquie sur un cessez-le-feu en Ukraine lors de leur première rencontre depuis le début de l’invasion russe, au lendemain du bombardement d’un hôpital pédiatrique dans la ville assiégée de Marioupol qui a tué trois personnes, dont une fillette.

Le ministre russe Sergueï Lavrov et l’Ukrainien Dmytro Kuleba ont campé sur leurs positions lors de cet entretien, le premier à ce niveau depuis le 24 février, sous les auspices de leur homologue turc Mevlut Cavusoglu à Antalya (sud), station balnéaire prisée des touristes russes. "Nous avons évoqué un cessez-le-feu mais aucun progrès n’a été accompli en ce sens", a déclaré Dmytro Kuleba à la presse, ajoutant cependant qu’il "espérait" pouvoir poursuivre la discussion avec son homologue.

Selon Dmytro Kuleba, son homologue russe Serguei Lavrov lui a assuré que la Russie "allait continuer (son) agression jusqu’à ce que nous acceptions leur demande de capituler". "Aujourd’hui, j’ai entendu que le cessez-le-feu était lié, par la Fédération de Russie, au respect des exigences posées par le président Poutine à l’Ukraine", a-t-il déclaré. Mais "l’Ukraine ne s’est pas rendue, ne se rend pas et ne se rendra pas", a-t-il martelé face aux journalistes.

La Russie affirme vouloir poursuivre le dialogue avec l’Ukraine

De son côté, Sergueï Lavrov a déclaré que la Russie voulait poursuivre le dialogue avec l’Ukraine, mais estime que le "format russo-ukrainien au Bélarus", qui se tient à un niveau de représentation inférieur, n’avait "pas d’alternative". Trois sessions de pourparlers entre négociateurs russes et ukrainiens ont déjà eu lieu au Bélarus, pays allié de la Russie, depuis le début de l’invasion, qui ont abouti à plusieurs cessez-le-feu locaux et à l’ouverture de corridors humanitaires pour évacuer des civils de villes assiégées. Mais la Russie a été à plusieurs reprises accusée d’avoir violé ces accords.

La Russie maintient par ailleurs un siège des grandes villes et une campagne de bombardements, à l’image de celui qui a touché mercredi un hôpital pour enfants à Marioupol, port stratégique sur la mer d’Azov (sud-est) assiégé par les forces russes. Trois personnes, dont une fillette, y ont péri, a annoncé dans un nouveau bilan jeudi la mairie de Marioupol, qui faisait état la veille de 17 blessés. Par ailleurs, une quatrième personne a été tuée dans un raid jeudi matin.

Des couloirs humanitaires ont de nouveau été ouverts jeudi pour permettre l’évacuation de civils de zones durement frappées par les combats, qui ont obligé les habitants de plusieurs grandes villes à rester parfois des jours cachés dans des caves. Au moins 35.000 civils ont été évacués mercredi de Soumy, d’Enerhodar et de zones proches de la capitale Kiev, a annoncé le président Zelensky mercredi soir.

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