L’Ukraine a affirmé avoir repris 20 km² aux forces russes ces derniers autour de la ville dévastée de Bakhmout, épicentre des combats depuis des mois dans l’est de son territoire où elle a mis la Russie en difficulté. Le président ukrainien avait cependant souligné lundi qu’il ne s’agissait pas encore de la contre-offensive très attendue que Kiev prépare depuis des mois, pour laquelle son armée a "besoin de plus de temps".
Les forces russes continuent néanmoins à concentrer leur capacité offensive dans la région, avec des transferts de divisions, pour faire face à la dégradation du groupe Wagner dans la région.
Selon des sources ukrainiennes, les troupes russes ont lancé dans la nuit une attaque à la roquette sur Mykolaiv, faisant un blessé. des bâtiments résidentiels et des magasins ont été endommagés. Hier, la région de Kherson a été la cible de 400 projectiles, un hôpital a été touché.
Kiev, qui avait repoussé dans la nuit de lundi à mardi un déluge de missiles russes, a par ailleurs reçu le soutien de Londres pour obtenir des alliés des F-16, ces avions de combat occidentaux qu’elle réclame en vain depuis des mois pour contrer la Russie.
Londres veut bâtir une "coalition internationale" pour aider l’Ukraine à obtenir des avions de combat F-16, a indiqué Downing Street mardi à l’issue d’une rencontre entre le Premier ministre britannique Rishi Sunak et son homologue néerlandais Mark Rutte à l’occasion d’un sommet du Conseil de l’Europe en Islande. Comme la France, la Pologne et les Pays-Bas, la Belgique est également disposée à former des pilotes ukrainiens mais une livraison de F-16 belges a été exclue, une attitude déjà affichée lors du dernier sommet européen. Ce mercredi après-midi, le ministre britannique Ben Wallace a déclaré que le Royaume-Uni "peut soutenir l’armée ukrainienne en permettant aux autres pays qui le souhaitent de fournir des avions de chasse et d’autres équipements militaires à l’Ukraine. Et pour l'Allemagne, "il revient à la Maison-Blanche de décider d'une livraison à Kiev."
Le Conseil de l’Europe a également validé mardi la création d’un registre international de dommages de guerre, un registre qualifié de "réalisation historique" par la secrétaire générale du Conseil de l’Europe, Marija Pejcinovic Buric. Les Etats-Unis, le Japon, le Canada et la quasi-totalité des pays européens, dont la Belgique, ont signé mercredi ce registre, prélude à des demandes de réparations et des poursuites visant Moscou.