L'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, proche de Vladimir Poutine, sous le feu des critiques avec l'offensive russe contre l'Ukraine, va finalement quitter le conseil d'administration de Rosneft, a annoncé le groupe pétrolier russe.
Selon Rosneft, M. Schröder a informé la compagnie qu'il ne pouvait prolonger ses fonctions de président du conseil d'administration du numéro un russe du pétrole.
Cette annonce intervient au lendemain de décisions à Berlin et à Bruxelles visant l'ancien dirigeant social-démocrate, qui fut chancelier de 1998 à 2005.
Privation d'avantages
Jeudi, le Bundestag, la chambre basse du parlement allemand, a en effet décidé de le priver de certains de ses avantages d'ex-chancelier, dont l'attribution de bureaux.
Par ailleurs, à Bruxelles, les députés du parlement européen ont voté à une large majorité une résolution non contraignante lui demandant nommément de démissionner de ses postes.
"Les membres européens des conseils d'administration des grandes entreprises russes et les hommes politiques qui continuent à recevoir des fonds russes" devraient être ajoutés à la liste des sanctions de l'UE, stipule le texte.
Outre ses fonctions à Rosneft, M. Schröder est président du comité des actionnaires de Nord Stream AG, le consortium gérant notamment le gazoduc Nord Stream entre la Russie et l'Allemagne.