Les membres de l'Otan tenteront mardi d'accélérer leurs livraisons d'armements et de munitions à l'Ukraine et discuteront de la fourniture d'avions de combat pour lui permettre de résister à la nouvelle offensive préparée par la Russie.
Les Alliés se sont engagés à fournir à l'Ukraine de l'artillerie, des véhicules blindés et chars, des systèmes de défense anti-aériens et "d'autres engagements vont être pris" mardi matin lors de la réunion du groupe de soutien à l'Ukraine dirigé par les Etats-Unis, a assuré lundi Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'organisation transatlantique.
"Nous sommes engagés dans une course à la logistique pour des capacités clés, (...) Vladimir Poutine ne se prépare pas à la paix. Il lance de nouvelles offensives. Nous devons donc continuer à fournir à l'Ukraine ce dont elle a besoin pour vaincre", a-t-il insisté, soulignant que le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov serait présent à Bruxelles.
"Les munitions, le carburant et les pièces de rechange doivent parvenir à l'Ukraine avant que la Russie ne puisse prendre l'initiative sur le champ de bataille", a-t-il poursuivi.
Par la voix de son président Volodymyr Zelensky, qui s'est rendu la semaine dernière à Londres, Paris et Bruxelles, l'Ukraine réclame des avions de combats et des missiles longue portée.
Industries de défense sous pression
Mais la crainte d'être impliqués dans le conflit bloque de nombreux alliés. "Aucune décision n'est attendue mardi pour les avions de combat", ont assuré plusieurs délégations.
"Le soutien à l'Ukraine a évolué depuis le début du conflit. La fourniture d'avions de combat sera discutée", a toutefois assuré Jens Stoltenberg. "Cela prendra du temps et les priorités à court terme sont les munitions et des armements promis avec du carburant et des pièces détachées", a-t-il aussitôt ajouté.
"Il faut privilégier les livraisons utiles pour permettre aux Ukrainiens de résister et de mener des opérations plutôt que des engagements qui arriveront très tard", avait insisté le président français Emmanuel Macron après sa rencontre avec son homologue ukrainien.