Le Belgique réagit aux inondations en Ukraine. Notre pays va envoyer une aide matérielle à hauteur de 200.000 euros par l’intermédiaire de B-FAST, le groupe d’intervention humanitaire rapide belge. Pas d’équipe humaine car B-FAST, ce sont des infirmiers, ils ne sont normalement pas habilités à intervenir en zone de guerre. Le cadre légal ne le lui permet pas.
Plus de 600 km2 sont déjà inondés dans le sud de l’Ukraine après la destruction mardi d’un barrage hydroélectrique sur le fleuve Dniepr. Les deux rives sont sous eau, droite contrôlée par l’Ukraine, gauche sous occupation russe.
Le président ukrainien a dit craindre "des dégâts environnementaux massifs". Dans une interview accordée aux médias allemands Welt TV et Bild, Volodymyr Zelensky accuse les forces russes de prendre pour cible les sauveteurs tentant d’apporter de l’aide.
"Dès que nos forces tentent de sortir quelqu’un de là, les occupants leur tirent dessus à distance". "Depuis les toits des maisons inondées, les gens regardent passer les noyés", a-t-il encore décrit.
Une catastrophe écologique, car des hydrocarbures et des mines et munitions non explosées s’y déversent. Pour les habitants, une catastrophe en plus que la guerre… Et l’aide tarde. Le président ukrainien Volodmymyr Zelenski se dit choqué l’absence d’aide humanitaire, de la part des Nations unies et de la Croix-Rouge.
Uniquement de l’aide matérielle
La Croix-Rouge belge s’en remet à son homologue ukrainienne qui est présente et active sur place depuis les premiers moments de la destruction du barrage. Mais B-FAST va envoyer de l’aide, matérielle donc uniquement : elle coordonne l’opération entre les différents ministères qui vont pouvoir apporter leur aide.
La logistique pour expédier ce matériel sur place passera par le transport routier, sans doute par la Pologne, car aucun avion ne peut atterrir à Kherson vu le conflit. Il s’agit donc d’une opération de toute autre nature que celle récemment mise en place pour venir en aide aux régions italiennes inondées.