Les 14 chars promis par le gouvernement allemand, pris sur les équipements de la Bundeswehr, sont attendus fin mars en Ukraine. Des soldats ukrainiens sont actuellement formés à leur maniement dans le nord de l’Allemagne.
Pendant ce temps, les autres capitales communiquent leur engagement au compte-goutte.
Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a critiqué vendredi les pays qui "sont plus lents" que l’Allemagne.
Un message porté également par Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a appelé les alliés à "accélérer" leur soutien militaire, lors d’une intervention vidéo en ouverture de la Conférence.
Supposés avoir un effet déterminant sur le champ de bataille, selon certains experts, ces chars, construits conjointement par les entreprises allemandes Krauss-Maffei Wegmann (KMW) et Rheinmetall, sont attendus par les troupes ukrainiennes qui redoutent une vaste offensive russe dans les prochaines semaines.
"L’Ukraine dispose probablement encore d’une fenêtre d’opportunité pour lancer des contre-offensives à grande échelle ces prochains mois, mais sa capacité à le faire dépend fortement de la vitesse et de l’ampleur avec lesquelles l’Occident lui fournit le matériel nécessaire, en particulier les chars et les véhicules blindés", souligne l’Institut américain des études de la guerre (ISW).
Fin janvier, Berlin s’était engagé à mettre à la disposition de l’Ukraine, avec d’autres pays, une trentaine de chars de combat Leopard 2.
L’Allemagne a dû convenir mercredi que l’envoi porterait finalement sur "un demi-bataillon", soit une quinzaine de blindés.
"Soyons clairs : nous n’avons pas atteint un bataillon, ce sera un demi-bataillon", a reconnu M. Pistorius à l’issue d’une réunion à Bruxelles.
Le ministre allemand a précisé que son pays serait en mesure de fournir "14 Leopard 2 A6 en provenance d’Allemagne, plus 3 annoncés par le Portugal", livrés dans "la dernière semaine de mars".
Il a expliqué vendredi que certains pays avaient des problèmes de "disponibilité".