Après les commémorations de ce vendredi en Ukraine, à l’occasion du premier anniversaire du retrait de l’armée russe de Boutcha, cette banlieue de Kiev devenue ville martyre dans ce conflit, c’est un autre épisode, diplomatique celui-là, qui frustre l’Ukraine ce samedi. En effet, c’est ce 1er avril que la Russie prend la présidence tournante du Conseil de sécurité de l’ONU. Et ce pour un mois. Un paradoxe lorsque l’on sait que cet organe exécutif est défini par la Charte des Nations Unies comme ayant "la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationale". "Il est difficile d'imaginer quelque chose qui prouve (davantage) la faillite complète de telles institutions", a lancé dans son message du soir M. Zelensky.
À Moscou, le Kremlin a exclu de stopper son offensive contre l’Ukraine malgré l’appel à la trêve de son principal allié, le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko. Au contraire, la Russie a adopté une nouvelle stratégie de politique étrangère désignant les Etats-Unis et l’Occident comme l’origine de "menaces existentielles" pour Moscou. Un changement de cap de la part de Vladimir Poutine qui semble désormais concentrer sa rhétorique sur le combat que mène la Russie face à l’Occident pour sa survie, plutôt que sur celui de ses troupes pour conquérir l’Ukraine.
Du côté de l'armée américaine, on doute néanmoins d'une victoire ukrainienne pour cette année. "Je ne dis pas que c'est impossible, je dis simplement que c'est une tâche très compliquée", a déclaré le chef d'état-major - le général Milley - dans une interview accordée au site d'information Defense One, pointant que des centaines de milliers de Russes occupent toujours le territoire de l'Ukraine.
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