La Russie a interdit mercredi l'accès à son territoire à plus de soixante responsables japonais, dont le Premier ministre Fumio Kishida, en représailles aux sanctions prises par le Japon contre Moscou pour son offensive en Ukraine.
"Il a été décidé d'interdire définitivement" à 63 citoyens japonais d'entrer en Russie, indique un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères. Dans cette liste, l'on trouve également des ministres, des députés, des hommes d'affaires, des responsables médiatiques et des professeurs d'université.
"Une campagne anti-russe sans précédent"
Le gouvernement de Fumio Kishida "a lancé une campagne anti-russe sans précédent, permet une rhétorique inacceptable contre la Fédération de Russie, y compris des calomnies et des menaces directes", affirme le ministère russe.
Moscou accuse Tokyo de prendre "des mesures pratiques visant à démanteler les relations de bon voisinage, à porter atteinte à l'économie russe et au prestige international de notre pays".
La Russie indique par ailleurs répondre aux "sanctions personnelles imposées par le gouvernement japonais aux citoyens russes, y compris aux hauts dirigeants de l'État".
Une décision "inacceptable" pour le Japon
Fumio Kishida, de passage au Vatican et à Rome où il a rencontré le pape François et son homologue italien Mario Draghi, a qualifié la décision russe d'"inacceptable", devant des journalistes japonais qui l'accompagnent dans son voyage.
"C'est la Russie qui a fait en sorte que les relations Japon-Russie arrivent à ce niveau. Et en dépit de ça, la Russie a fait ce genre d'annonce. Nous ne pouvons pas l'accepter", a-t-il dit, qualifiant le comportement russe de "claire violation de la loi internationale".
Complexes, les relations russo-japonaises se sont sérieusement dégradées depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, le Japon participant aux sanctions occidentales prises contre Moscou.