Une présidence, celle de la Russie, qui en pleine guerre en Ukraine suscite pas mal de questions et de crispations, alors que la Russie reproche à l'Occident de l'avoir mise au ban des nations mondiales depuis le lancement de son offensive militaire en Ukraine en février 2022.
Il y a quelques jours, l'Ukraine avait qualifié la future présidence russe du Conseil de sécurité de l'ONU de "mauvaise blague". "La Russie a usurpé son siège; elle mène une guerre coloniale; son président est un criminel de guerre recherché par la CPI pour enlèvement d'enfants", avait fustigé le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba.
Sur Twitter, le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, Andrij Yermak, a écrit que "La présidence russe du Conseil de sécurité de l'ONU porte un coup aux règles internationales (...) Il est très significatif que le jour de la célébration d'un état de terreur, l'Iran, un autre état de terreur, la Russie, commence à présider l'ONU Conseil de sécurité. Ce n'est pas seulement une honte. C'est un autre coup symbolique porté au système de règles des relations internationales".
De son côté, l'ambassadrice américaine à l'ONU Linda Thomas-Greenfield n'a pas hésité à affirmer que la Russie "ne devrait pas être" membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU. "La Russie est membre permanent du Conseil de sécurité. Elle ne devrait pas l'être en raison de ce qu'elle fait en Ukraine, mais la charte (des Nations Unies) ne permet pas de modifier son statut de membre permanent", a déploré Mme Thomas-Greenfield.
L'ambassadrice américaine a souligné qu'elle attend de la Russie qu'elle se comporte "de manière professionnelle" à la présidence, tout en émettant des doutes. "Nous nous attendons également à ce qu'ils cherchent également des occasions pour faire progresser leur campagne de désinformation contre l'Ukraine, les Etats-Unis et tous nos alliés", a déclaré l'ambassadrice de Washington.