L’ex-président et numéro deux du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a juré ce vendredi la "victoire" de la Russie face à l’Ukraine. Il a assuré, pour le premier anniversaire de l’offensive en Ukraine, que son pays était prêt à aller jusqu’aux frontières de la Pologne.
"Nous atteindrons la victoire. Nous voulons tous que cela se produise le plus vite possible. Et ce jour viendra", a-t-il dit dans un message publié sur Telegram. Il faut "repousser les frontières des menaces contre notre pays le plus loin possible, même s’il s’agit des frontières de la Pologne" voisine de l’Ukraine, a ajouté Dmitri Medvedev. Cela suppose que la Russie s’empare de l’intégralité du territoire ukrainien, ce qui semblait être l’objectif initial de son offensive. Mais après avoir échoué aux portes de Kiev et avoir essuyé revers sur revers, l’armée russe se concentre désormais sur l’est et le sud de l’Ukraine. Dmitri Medvedev, qui était autrefois une figure plutôt libérale au sein du régime russe, est devenu l’un des partisans les plus acharnés de l’offensive contre l’Ukraine, multipliant les déclarations au vitriol contre Kiev et ses alliés occidentaux. Dans son message vendredi, il a de nouveau qualifié le gouvernement ukrainien de "néonazi" qui commet un "génocide" contre les russophones d’Ukraine, l’une des multiples accusations infondées ayant servi de prétexte au Kremlin pour attaquer son voisin. Dmitri Medvedev a aussi évoqué les "négociations" qui se tiendront selon lui après la "victoire" russe. Celles-ci seront "difficiles et tendues" et les décisions côté ukrainien seront "prises par-delà les océans, par ceux qui livrent des armes à Kiev et lui envoient de l’argent pour maintenir à flot l’économie ukrainienne, ou ce qu’il en reste", a-t-il affirmé.