Le président Vladimir Poutine a déclaré ce dimanche que la Russie était prête à négocier avec toutes les parties impliquées dans la guerre en Ukraine, mais que Kiev et ses soutiens occidentaux avaient refusé d'engager des discussions.
Nous sommes prêts à négocier des solutions acceptables avec toutes les personnes concernées, mais cela dépend d'elles. Ce n'est pas nous qui refusons de négocier, ce sont elles.
Vladimir Poutine à la télévision d'État Russia 1
Selon Nicolas Gosset, chercheur à l'Institut royal de défense, ces déclarations du président russes sonnent faux. "Des négociations, cela doit être la volonté d'aboutir à un compromis. Or, en l'état, il y a une distorsion entre le discours du Kremlin et les actions qui sont poursuivies par la Russie sur le terrain. Elles démontrent que le pays n'est pas dans une optique de compromis, mais dans une optique de poursuite de ses objectifs militaires", analyse-t-il. En témoignent les bombardements récents sur la ville de Kherson.
Pour l'expert, l'objectif de Vladimir Poutine est d'insinuer le doute en Occident, en faisant miroiter l'impossibilité d'arriver à un accord de paix à cause des actions de Kiev et de ses alliés.
Le président Zelensky parle de son côté de propagande pour compenser les pertes russes sur le terrain. Ce dernier a déjà affirmé que des négociations n'étaient pas possibles tant que la Russie n'avait pas retiré ses troupes d'Ukraine.