Mais est-ce que les Européens pourraient faire mieux ? Et la Belgique en particulier ? Le député Georges Dallemagne en est convaincu. "Notre aide militaire atteint entre 70 et 75 millions, c’est-à-dire moins de 1% de l’aide européenne. C’est très modeste. Au départ, quand j’ai interrogé la ministre de la Défense, trois jours avant l’invasion de l’Ukraine, et que je lui demandais d’au moins fournir des gilets pare-balles et des casques, elle me répondait non, ce serait considéré comme une provocation à l’égard de la Russie."
La Belgique a fini par livrer du matériel militaire à l’Ukraine : des casques, des équipements pour l’hiver, des lance-roquettes ou des fusils d’assaut. Mais pas d’armements lourds. La raison ? "On s’est fortement désarmés au cours de ces deux dernières décennies", constate l’élu des Engagés. "Quand on a voulu aller voir dans les stocks, sur les étagères ce que l’on pouvait fournir à l’Ukraine, on s’est rendu compte qu’on n’avait pas grand-chose."
Si la Défense belge n’a plus beaucoup d’armements lourds, elle pourrait fournir certains véhicules à l’Ukraine. Selon Georges Dallemagne, des véhicules déclassés sont abandonnés sur des parkings : "On me dit à la Défense que ces véhicules sont en mauvais état. Moi, j’entends par ailleurs qu’ils ont servi récemment au Mali, qu’on en était très content, qu’on en était très fier. Je pense que ces véhicules, qui sont aujourd’hui en train de rouiller sur des parkings devraient pouvoir aller rapidement en Ukraine. La ministre n’a pas exclu cette option. Elle a dit pour septembre 2023. C’est quand même très loin ! "