L’armée russe a annoncé vendredi avoir achevé sa retraite du nord de la région ukrainienne de Kherson, nouveau revers cinglant après près de neuf mois de campagne militaire en Ukraine.
"A 05h00 de Moscou (02h00 GMT), le redéploiement des unités de soldats russes sur la rive gauche du fleuve Dniepr a été achevé", a annoncé le ministère russe de la Défense, assurant n’avoir subi aucune perte, ni abandonné de matériel militaire.
Ce repli a tout du camouflet, Vladimir Poutine ayant revendiqué fin septembre, lors d’une cérémonie en grande pompe au Kremlin puis d’une fête sur la Place Rouge, l’annexion de quatre régions ukrainiennes, dont celle de Kherson.
Le président russe avait aussi prévenu qu’il défendrait "par tous les moyens" ce qu’il considère comme des territoires russes, brandissant ainsi à demi-mot la menace d’un recours à l’arme nucléaire.
Mais confrontée à une contre-offensive ukrainienne lancée à la fin de l’été, l’armée russe avait annoncé mercredi qu’elle abandonnait la partie nord de la région de Kherson, dont sa capitale éponyme, située sur rive droite du Dniepr, pour consolider des positions de l’autre côté de ce fleuve, une barrière naturelle.
En dépit de cette retraite, la zone reste "un sujet de la Fédération de Russie", a estimé vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.