Le président ukrainien Volodymyr Zelensky va convoquer d’urgence son Conseil de sécurité mardi après une explosion sur le barrage hydroélectrique de Kakhovka dans le sud du pays, a annoncé le chef de l’administration présidentielle.
Guerre en Ukraine
© AFP
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky va convoquer d’urgence son Conseil de sécurité mardi après une explosion sur le barrage hydroélectrique de Kakhovka dans le sud du pays, a annoncé le chef de l’administration présidentielle.
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"Centrale hydroélectrique de Kakhovka. Encore un crime de guerre commis par les terroristes russes. Le président a convoqué le Conseil de sécurité national", a écrit Andriï Iermak sur Telegram. Le barrage de Kakhovka, occupé par Moscou depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, a été endommagé dans la nuit de lundi à mardi, selon des sources russes et ukrainiennes concordantes. Onze des 28 digues du barrage ont été brisées et un effondrement en cascade est en cours, d’après un responsable des secours, cité par l’agence de presse étatique russe Tass. S’il rompt, plus de 80 localités risquent d’être inondées. Kiev et Moscou se rejettent mutuellement la responsabilité de la destruction du barrage.
Cette dernière "confirme encore aux yeux du monde qu’ils (les Russes, NDLR) doivent être expulsés de chaque recoin du territoire ukrainien. Pas un mètre ne devrait rester entre leurs mains, car ils utilisent chaque mètre pour faire régner la terreur", a réagi mardi matin sur Twitter le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Les autorités locales installées par Moscou ont, de leur côté, mis en cause de "multiples frappes" ukrainiennes. Le maire de la ville de Nova Kakhovka, Vladimir Leontiev, a ainsi affirmé qu’elles avaient détruit les robinet-vannes du barrage et provoqué une "jetée d’eau incontrôlable".
Le barrage hydroélectrique de Kakhovka est situé à 150 km de la centrale dont il assure le refroidissement dans la région voisine de Zaporijjia également partiellement occupée par les forces russes.
Selon Kiev, le danger de catastrophe nucléaire à la centrale "augmente rapidement". La société ukrainienne exploitante, Ukrgidroenergo, a estimé elle que le réservoir du barrage "devrait être opérationnel durant les quatre prochains jours" mais son niveau décroît rapidement, menaçant le fonctionnement du système de sécurité de la centrale.
Selon Moscou, la centrale, située sur les rives du Dniepr mais plus haut que le barrage attaqué, n'est pas menacée.
La Russie devra rendre des comptes pour ce "crime de guerre" que constitue la destruction d'une infrastructure civile, a affirmé le chef du Conseil européen Charles Michel.
Il n'y a "pas de danger nucléaire immédiat", a assuré l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA), soulignant que ses experts à la centrale de Zaporijjia surveillaient la situation.
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