Construit en 1956, pendant la période soviétique, le barrage hydroélectrique de Kakhovka permet d’envoyer de l’eau dans le canal de Crimée du Nord, qui part du sud de l’Ukraine et traverse toute la péninsule.
Mais après l’annexion de 2014, Kiev a coupé le robinet. Une mesure qui a engendré d’importants problèmes d’irrigation et d’accès à l’eau en Crimée.
Pour l’instant, nous procédons sans demander de paiement, c’est notre contribution pour compenser les pertes subies par les Ukrainiens et les Russes pendant huit ans
Les nouvelles autorités pro-russes affirment que les livraisons d’eau en Crimée via le canal ont repris début mars et que, désormais, 1,7 million de mètres cubes sont envoyés chaque jour vers la péninsule.
"Il y a beaucoup, beaucoup d’eau qui part en Crimée. Pour l’instant, nous procédons sans demander de paiement, c’est notre contribution pour compenser les pertes subies par les Ukrainiens et les Russes pendant huit ans", proclame Vladimir Léontiev.
Il indique que "tout le personnel" de la centrale est resté sur place et travaille sans interruption depuis le 24 février. Les civils, après avoir été contrôlées par les soldats russes, peuvent continuer d’emprunter la route sur le barrage qui traverse le Dniepr.
La centrale continue de produire de l’électricité qui rejoint le réseau ukrainien unifié et alimente à la fois les zones toujours sous contrôle de Kiev et celles conquises par Moscou.
"On ne peut pas arrêter la production d’énergie et son envoi dans le réseau (ukrainien) unifié", note Vladimir Léontiev. Pour l’instant, "c’est physiquement impossible".