Guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : le groupe allemand Rheinmetall pourrait construire une usine de chars en Ukraine

Le fabricant d’armes Rheinmetall, dixième producteur d’armes en Europe.

© AFP or licensors

Par Belga, édité par Paul Verdeau

Le groupe allemand d’armement Rheinmetall mène des discussions "prometteuses" avec Kiev concernant la construction en Ukraine d’une usine de fabrication de chars dont le pays a besoin pour repousser l’invasion russe, a déclaré son président dans un entretien paru samedi.

"Une usine de Rheinmetall peut être construite en Ukraine pour environ 200 millions d’euros" avec l’objectif de produire jusqu’à 400 chars de combat de type Panther par an, a déclaré Armin Papperger au journal "Rheinische Post". Le patron du groupe a dit s’attendre à une décision "dans les deux prochains mois". L’unité de production pourrait "sans difficulté" être protégée des attaques russes via des systèmes de défense anti-aériens, a-t-il estimé. L’ex-président et numéro deux du Conseil de sécurité russe Dmitri Medvedev a d’ores et déjà menacé de célébrer l’ouverture éventuelle de l’usine "comme il se doit avec une salve de (missiles russes) Kalibr et d’autres dispositifs pyrotechniques", dans un message sur son compte Telegram.

Selon le patron de Rheinmetall, l’Ukraine a besoin de 600 à 800 chars pour l’emporter contre les forces russes, d’où la nécessité de produire rapidement de nouveaux blindés. "Même si l’Allemagne mettait à disposition (de l’Ukraine) les 300 chars Leopard 2 de la Bundeswehr, cela serait nettement insuffisant", a-t-il jugé. Après avoir longtemps tergiversé, le chancelier Olaf Scholz avait donné fin janvier son feu vert à l’envoi en Ukraine de chars d’assaut Leopard, un fleuron de l’armement allemand. Berlin, qui veut fournir en tout 18 chars Leopard 2A6 issus des stocks de la Bundeswehr, coordonne une coalition de pays dont l’objectif est d’envoyer deux bataillons de 31 Leopard à Kiev et à laquelle participent entre autres la Suède, la Finlande, le Portugal ou encore la Pologne.

De son côté, l’industriel Rheinmetall devrait pouvoir rassembler près de 250 chars dans le cadre de l’aide militaire à Ukraine, dont de nombreux iront à la République tchèque et à la Slovaquie en remplacement de leur envoi antérieur à Kiev de blindés de fabrication russe. D’autres iront à la Bundeswehr, d’autres à l’Ukraine, a précisé M. Papperger.

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