Le Kazakhstan, allié de Moscou, n'entend pas se retrouver derrière "un nouveau Rideau de fer", prévient lundi son vice-ministre des Affaires étrangères, qui appelle les Occidentaux à investir dans son pays.
"S'il y a un nouveau Rideau de fer, nous ne voulons pas être derrière", a déclaré au quotidien allemand Die Welt Roman Vassilenko.
Le vice-ministre appelle en outre les entreprises occidentales à investir dans ce vaste pays d'Asie centrale.
Toutes les entreprises de bonne réputation qui veulent délocaliser leur production ici sont les bienvenues
Les entreprises ne doivent pas investir au Kazakhstan "uniquement pour contourner les sanctions contre la Russie", estime Roman Vassilenko. "Mais toutes les entreprises de bonne réputation qui veulent délocaliser leur production ici sont les bienvenues", assure-t-il.
Ex-république soviétique d'Asie centrale, le Kazakhstan qui jouit traditionnellement de relations cordiales avec l'Occident, cherche un équilibre entre la distanciation de la campagne russe en Ukraine et le maintien de ses liens amicaux avec Moscou.
Rassemblements contre la guerre en Ukraine
Début mars, les autorités kazakhes ont autorisé un rassemblement d'environ 2000 personnes à Almaty, la capitale économique du pays, contre la guerre en Ukraine.
Mais le deuxième défilé de ce type n'a pas été autorisé par la mairie d'Almaty.
En janvier, Moscou a joué un rôle important, avec notamment l'envoi de troupes, aux côtés du gouvernement kazakh pour mettre fin à une série de manifestations provoquées par une hausse du prix du carburant et dirigées également contre l'influence politique de l'ancien président Noursoultan Nazarbaïev.