Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Le massacre de Boutcha, "un fake" selon Poutine
Le massacre de civils présumés dans la ville de Boutcha, près de Kiev, est "un fake", a affirmé mardi Vladimir Poutine, dont le pays nie toute exaction en Ukraine.
Le président russe a assuré lors d'une conférence de presse dans un cosmodrome de l'extrême orient que l'offensive en Ukraine se poursuivait "calmement" en minimisant les pertes, refusant de fixer un calendrier.
Selon lui, c'est le "manque de cohérence" des négociateurs ukrainiens qui empêche de parvenir à un accord entre Kiev et Moscou pour mettre fin à la guerre. Il a de nouveau justifié l'offensive par le nécessité d'"assurer la sécurité de la Russie" face à une Ukraine qui "a commencé à être transformée en place-forte antirusse, à cultiver le nationalisme, le néonazisme".
Côté présidence ukrainienne, on confirme que les négociations avec Moscou sont "extrêmement difficiles".
Zelensky dénonce des "centaines de viols"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé mardi "des centaines de cas de viol" constatés dans les zones précédemment occupées par l'armée russe, "y compris de jeunes filles mineures et de tout petits enfants".
L'étau se resserre sur Marioupol
A Marioupol, port stratégique de la mer d'Azov assiégé depuis plus de 40 jours, les forces russes resserrent leur étau sur les soldats ukrainiens "encerclés et bloqués" dans la ville où "des dizaines de milliers" de personnes ont péri et où "90% des maisons" ont été détruites, selon le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaylo Podolyak.
"Les Russes ont temporairement occupé une partie de la ville. Les soldats ukrainiens continuent de défendre le centre et le sud de la ville, ainsi que les zones industrielles", a déclaré à la BBC le maire-adjoint de la ville Sergueï Orlov.
Le chef des séparatistes prorusses de Donetsk a affirmé lundi que ses forces avaient conquis entièrement la zone portuaire de Marioupol.
Washington accuse Moscou d'envisager l'usage "d'agents chimiques" à Marioupol
Les Etats-Unis ont fait état mardi, par la voix du chef de la diplomatie Antony Blinken, d'"informations crédibles" sur la possibilité que la Russie fasse usage d'"agents chimiques" dans son offensive pour prendre Marioupol.
Armes chimiques à Marioupol : l'OIAC "préoccupée"
L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) s'est dite mardi préoccupée par des allégations d'utilisation d'armes chimiques dans la ville ukrainienne de Marioupol, théâtre de violents combats.
Offensive russe dans l'est imminente
Dans l'Est, devenu la cible prioritaire du Kremlin, l'armée ukrainienne dit s'attendre "très prochainement" à une offensive russe.
"L'ennemi tentera de prendre le contrôle de Marioupol, de s'emparer de Popasna (située entre Donetsk et Lougansk, ndlr) et de lancer une offensive en direction de Kurakhove (à l'ouest de Donetsk) afin d'atteindre les frontières administratives de la région de Donetsk", a estimé mardi matin l'état-major de l'armée ukrainienne sur Facebook.
Des cadavres retrouvés près de Kiev
Les corps de six personnes tuées par balles ont été retrouvés dans le sous-sol d'une maison, dans une banlieue est de Kiev dont s'est retirée fin mars l'armée russe, a annoncé mardi le Parquet général ukrainien.
Par ailleurs, environ 400 civils ont été enterrés depuis le début de la guerre en Ukraine à Severodonetsk, ville de l'est du pays où l'armée russe est actuellement à l'offensive, a annoncé mardi Serguiï Gaïdaï, le gouverneur ukrainien de la région de Lougansk.
Deux employées ukrainiennes de Caritas et cinq de leurs proches ont été tués, "probablement en mars", dans un bombardement à Marioupol, selon l'organisation caritative catholique.
Le président allemand persona non grata à Kiev
Le président allemand Frank-Walter Steinmeier, critiqué pour ses relations entretenues ces dernières années avec la Russie, a indiqué mardi avoir envisagé de se rendre en Ukraine avec d'autres chefs d'Etat mais avoir essuyé une fin de non-recevoir de la part de Kiev.
Zelensky réclame des armes
Le président Zelensky a réclamé lundi soir dans une allocution vidéo davantage d'armes auprès de ses alliés, notamment pour renforcer la défense de la ville de Marioupol.
"Nous ne recevons pas autant que ce dont nous avons besoin pour mettre fin à cette guerre plus rapidement. Pour détruire complètement l'ennemi sur notre territoire... en particulier, pour débloquer" le siège de Marioupol, a-t-il déclaré.
Plus de 4,6 millions de réfugiés
Plus de 4,6 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion ordonnée par Vladimir Poutine le 24 février, selon les chiffres du HCR mardi.
Selon le service de garde-frontières ukrainien, plus de 870.000 Ukrainiens sont rentrés chez eux depuis le début de la guerre, dont des femmes et des enfants