En Ukraine, le retrait russe de Kherson suscite doutes et inquiétude. Si hier soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que son pays réagissait avec une "extrême prudence" à l’annonce du retrait russe de la ville de Kherson, dans le sud du pays. Par ailleurs, des questions se posent concernant le barrage hydroélectrique de Kakhovka qui, selon divers analystes dont l'Institut pour l'étude de la guerre(ISW), pourrait être détruit afin d'une part de priver la centrale nucléaire de Zaporijjia d'eau et d'autre part pour inonder la plaine et ainsi couvrir la retraite des forces du Kremlin. Ce réservoir géant contient quelques 18 km³ d'eau.
Un retrait, celui de Kherson, qui aurait débuté alors que le président ukrainien aurait accepté de mettre de l’eau dans son vin concernant d’éventuelles négociations de paix. La destitution de Poutine ne serait plus obligatoire contrairement à ce qu’il avait affirmé il y a quelques semaines. La Maison blanche aurait donc réussi à infléchir la position de Zelensky sur ce point.
En Russie, le massacre des recrues de Voronej, petite ville russe d’un million d’habitants, envoyés se battre en Ukraine sans préparation ni équipement continue de susciter la polémique. Sur les 570 soldats, de cette compagnie, partis au front, moins de 40 auraient survécu et au prix de leur reddition aux Ukrainiens. Les autres auraient été décimés en trois jours à peine. Et les protestations des mères et épouses des mobilisés, relayées par les réseaux sociaux et les médias encore accessibles, sont de plus en plus difficiles à cacher pour Poutine.
De son côté, Amnesty International a accusé la Russie d’avoir probablement commis "des crimes contre l’humanité" en transférant de force vers son territoire ou dans des zones sous contrôle de séparatistes prorusses des civils ukrainiens originaires de zones que ses troupes occupaient en Ukraine.
"Des enfants ont été séparés de leurs familles […] en violation du droit humanitaire international", a dénoncé l’ONG de défense des droits de l’Homme, se basant sur les témoignages de 88 Ukrainiens, dont la quasi-totalité a ensuite rejoint l’Ukraine ou des pays européens.
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