Les ministres des Affaires étrangères des trente pays de l'Otan, rejoints par leurs homologues suédois et finlandais, se retrouvent mardi et mercredi à Bucarest pour réaffirmer leur soutien à l'Ukraine alors que l'invasion russe est entrée dans son dixième mois et que l'hiver s'annonce rude pour la population ukrainienne.
Les responsables ukrainiens ont dit lundi s'attendre à une nouvelle vague de bombardements russes cette semaine, les précédentes salves ayant visé des infrastructures critiques et provoqué des coupures massives d'eau et d'électricité, notamment dans la capitale Kiev.
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kuleba, doit se joindre mardi soir, lors d'un dîner informel, à ses homologues de l'Otan "pour discuter les besoins les plus urgents et notre soutien à long terme", a résumé le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, en présentant vendredi les enjeux de cette ministérielle.
"L'Otan continuera à soutenir l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra. Nous ne reculerons pas", a-t-il ajouté, tout en rappelant que l'Alliance n'était pas en tant que telle partie au conflit.
"Les Alliés fournissent (à titre national, NDLR) un soutien militaire sans précédent. Et je m'attends à ce que les ministres des Affaires étrangères acceptent également d'intensifier le soutien non létal", a souligné M. Stoltenberg.
A un tout autre niveau, à l'approche de la remise du prix Nobel de la paix, la cheffe de l'une des organisations lauréates a appelé lundi la communauté internationale à livrer des armes à l'Ukraine pour l'aider à se défendre et mettre fin aux atrocités.
"Quand quelqu'un me demande comment stopper ces crimes prolongés dans les territoires occupés, je ne peux que répondre : fournissez à l'Ukraine des armes pour libérer ces territoires", a déclaré l'avocate des droits de l'homme et présidente du Centre pour les libertés civiles, l'Ukrainienne Oleksandra Matviitchouk,