Lors d’une visite à Bakhmout mercredi, une équipe de l’AFP a pu voir de la fumée arrivant depuis la partie nord de la ville.
La neige est tachée de sang là où un véhicule militaire ukrainien a été ciblé la veille par une frappe russe, dans l’ouest de la ville. Un morceau de ce qui ressemble à de la chair humaine repose près de verre brisé.
A l’extérieur de la ville ravagée par la guerre, des soldats ukrainiens s’emploient à fortifier leurs positions. La rivière qui traverse Bakhmout est devenue une ligne de partage clef pour les combats.
Si on avait l’électricité tout serait plus facile
Natalia Chevtchenko, qui habite sur la rive est, risque chaque jour sa vie en traversant le pont pour aller chercher de l’eau.
Ceux qui le pouvaient sont partis, mais d’autres comme la vieille dame semblent résignés à leur sort.
"Le gaz, ce n’est pas si grave. Si on avait l’électricité tout serait plus facile", explique-t-elle, avant d’ajouter : "On pourrait se chauffer, cuisiner".
"Le pire c’est qu’il n’y a pas de réseau", souligne-t-elle. "Je ne peux pas appeler ma famille. J’ai deux enfants, l’un est à Kiev et l’autre à Odessa. Leurs enfants sont petits, c’est pour cela qu’ils ont dû partir", explique-t-elle.