Beaucoup d'analystes s'attendent cependant à ce que la guerre dure encore des mois. Et à ce que les combats continuent dans le Donbass, où les Russes ont progressé ces dernières semaines, et contrôlent désormais notamment la majeure partie de la ville-clé de Severodonetsk, à quelque 80 km à l'est de Sloviansk.
J'ai peur pour ma ville et peur pour mon pays.
Kateryna Perednenko, une secouriste de 24 ans, revenue à Sloviansk il y a cinq jours, s'apprête déjà à en repartir.
"C'est très difficile ici. Ca bombarde de partout, ça fait peur. C'est juste très effrayant. Pas d'eau, d'électricité, ni de gaz", énumère-t-elle.
"Je suis terrifiée. Je n'arrive toujours pas à croire ce qui est en train de nous arriver. Cela fait de la peine. J'ai peur pour ma ville et peur pour mon pays. Et j'ai peur qu'il n'y ait bientôt plus rien qui justifie de revenir", dit-elle.
Les Russes ne prendront pas notre ville.
"Nous allons à Dnipro, de là je prendrai un train pour Kiev (...) ensuite j'irai en Europe comme réfugié", dit de son côté Leonid, retraité de 79 ans.
"C'est douloureux. Nous n'avons pas mérité ça. Nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes punis. Nous sommes des gens bons et pacifiques, et tout d'un coup la Russie décide que nous sommes des fascistes", s'insurge-t-il.
Il se dit convaincu que "les Russes ne prendront pas notre ville", même s'il s'attend à ce que Sloviansk soit "intensément bombardée".
Fin mai, l'armée russe s'est emparée de la localité-clé de Lyman, qui ouvre la voie vers Sloviansk, située à 25 km au nord-est.
En 2014, les forces séparatistes prorusses appuyées par Moscou avaient pris Sloviansk, avant que les forces ukrainiennes ne reprennent ensuite la ville.